Aurignac : La Forêt des Sources du Touch, le brandon de la discorde

L'agora de la forêt, un moment d'échanges sur la gestion controversée de la Forêtde Fabas et des possibles alternatives, à l'initiative du Collectif de la forêt des Sources du Touch, à Aurignac.
L'agora de la forêt, un moment d'échanges sur la gestion controversée de la Forêtde Fabas et des possibles alternatives, à l'initiative du Collectif de la forêt des Sources du Touch, à Aurignac.

Toujours plus déterminé à s’impliquer dans le devenir de la forêt des Sources du Touch, le collectif éponyme a organisé samedi 29 avril une journée participative sur ce thème épineux.

Appartenant à Amundi, filiale du Crédit Agricole, et exploitée par la Caisse des dépôts et consignations, la forêt du Touch s’étend sur 800 hectares, sur les communes de Fabas, Saint-André, Saint-Frajou, Salherm et Lilhac. Des coupes rases de plusieurs dizaines d’hectares ont soulevé l’indignation des défenseurs de ce massif forestier, bassin de biodiversité et essentiel à la préservation climatique. D’où la naissance du collectif de la Forêt des Sources du Touch, qui organise de nombreuses manifestations pour sensibiliser à sa protection, face aux plans de gestions controversés de la société d’exploitation.

Samedi, dans la salle du cinéma Le Donjon à Aurignac, on comptait parmi les intervenants le maire Jean-Michel Losego, Amaury de Galard et Olivier Picard, président et directeur régional du CRPF (centre régional de la propriété forestière), Antoine Cohen-Perrot, du collectif Appel national pour des Forêts vivantes, Bruno Heck des Fous du bois, des élus, des responsables associatifs, des citoyens anonymes. Dans l’après-midi, articulée en deux parties avec une pause au bar associatif La Cafetière, des projections ont étayé les débats.

Toujours dans le souci du respect de la parole de l’autre, les échanges parfois vifs ont montré que la vigilance est bien là et qu’il est nécessaire pour les gens concernés de veiller au devenir d’une telle forêt, même si la propriété privée est un droit inaliénable. Exploiter le bois certes, mais de quelle façon, comment respecter la faune et la flore, la biodiversité ?

En un mot, comment faire passer le vivant avant le profit… ?

Si la solution n’est pas née de cette réunion passionnante, de prochaines agoras et actions diverses du Collectif continueront à éclairer l’opinion publique, pour trouver les voies d’autre gestion possible de la magnifique forêt du Touch. Pour que cesse enfin le dialogue de sourds et que la forêt reste ce qu’elle doit être, un bien commun de l’humanité.

Mots-clés :

Articles en relation :