Papogay de Rieux Volvestre : Des larmes de joie et d’émotion

Pour certains un premier défilé avec une immense émotion
Pour certains un premier défilé avec une immense émotion

Il y avait grande foule ce samedi 5 mai 2024 à Rieux Volvestre pour assister aux festivités traditionnelles du papogay réservée aux jeunes. Nouvelle génération qui s’inscrit dans la lignée des anciens pour perpétrer au fil des siècles la compagnie des archers du papogay.

Une grande émotion pour certains qui défilaient pour la première fois et aller se confronter au papogay avec un arc et les premières flèches fabriquées ces dernières semaines avec papa dans l’atelier organisé par la compagnie.

De la concentration, du stress et de l’adrénaline pour les dernières années âgés de 17 ans, conscients que c’est aujourd’hui ou jamais pour devenir roi des moyens avant de devenir un archer à part entière dans la catégorie reine des adultes.

Un défilé tout en couleurs, très applaudi par ce public de passionnés par la tradition et les valeurs qu’elle véhicule. Madame pluie s’était faite oublier et monsieur Eole s’était mis au repos pour que la fête soit encore plus belle.

Chez les petits, c’est Clément Courtoux petit-fils de Claude Subra et neveu de Gaby de l’auberge de la halle qui a été fait roi. Chez les moyens, c’est Kilian Condis qui a eu l’honneur de soulever l’oiseau tombé à terre par la puissance de sa flèche.

Comme depuis que la tradition existe un même émoi pour ces deux rois qui rentrent dans l’histoire. Quand l’oiseau tombe au claquement de la flèche, ce sont des cris de joie, des visages défigurés par l’émotion, le regard vide, des larmes qui coulent sur les joues. Aussitôt les archers l’entourent, le congratulent, le portent en triomphe. Les parents en pleurs et submergés par l’instant réalisent l’histoire. On s’embrasse, on partage, on fraternise, on communie avec toute la foule qui se presse. C’est tout cela le papogay et ce n’est pas près de changer.

Aujourd’hui dimanche, le papogay va choisir son roi. Avant que les flèches fendent le ciel vers la voute étoilée, on aura une pensée pour ceux qui l’ont rejoint trop tôt, trop douloureusement comme dernièrement Gilbert ou Jean Jérôme le photographe qui immortalisait tous ces instants de vie d’un village où la tradition est vécue au plus profond de chaque rivois.

Mots-clés :

Articles en relation :