Montréjeau : Fromagers du Mont-Royal : Un Bouchait peut en cacher un autre…

Antoine présente son bébé, le Pic du midi devant ses chères Pyrénées

Antoine, c’est le fils de Dominique. Bouchait, vous l’aurez deviné. Tombé dans le fromage depuis tout petit, il se fait désormais un prénom. Il vient de participer pour la première fois au mondial du fromage et des produits laitiers. Sur ses douze fromages et spécialités laitières présentés par les Fromagers du Mont Royal, deux sont repartis avec une médaille d’or, quatre avec une médaille d’argent et quatre avec une médaille de bronze.

La  sixième édition du mondial du fromage se tenait à Tours les 10, 11 et 12 septembre. C’est la première fois que les Fromagers du Mont Royal y participaient.  1 600 spécialités différentes étaient présentées et vingt-cinq pays représentés. Du beau monde dont il fallait être le meilleur pour sortir du lot.

Le Pic du Midi (marque déposée), médaille d’or,  une création d’Antoine

A 29 ans, Antoine a tout le physique du sportif. Il a pratiqué le foot durant de nombreuses années et s’est rallié au rugby qu’il a arrêté après avoir été champion de France avec l’USMGP en 2018. « Pour ne pas risquer d’avoir un accident ». Pour lui, le travail ne peut se concevoir qu’en équipe. « Aux Fromagers du Mont Royal, mon père est l’entraîneur, j’en suis le capitaine. Les employés sont les équipiers. Car on ne peut rien faire seul. On a besoin l’un de l’autre. »

Une des médailles (or),  dont il est le plus fier est celle gagnée avec le Pic du midi, un fromage de chèvre élaboré par ses soins en six mois de temps. Il a obtenu la note de 88,9 sur 100 (l’excellence commence à 88). « J’ai été très surpris.  C’est la première fois que je me retrouve sur le devant de la scène. Ce fromage  n’est pas venu tout seul. Il a fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois. J’ai fabriqué moi-même les moules dans mon garage. Nous en fabriquons 200 par semaine qui sont tous vendus. «  La seconde médaille d’or, le Roquefort 12 qu’ils se font fabriquer. Une autre médaille (argent), dont il est fier, celle pour les petits pots d’Antoine. Un fromage aux herbes mais sans conservateur et bien entendu artisanal. « Mon père n’y croyait pas. » Et là encore, ils sont tous vendus chaque semaine.L_histoir1

La famille, Montréjeau, les Pyrénées : les racines d’Antoine

Tous les fromages créés par les cinq fromagers de l’entreprise portent des noms qui sonnent local ou qui se rattachent à des souvenirs. Ainsi le petit Robert, un chèvre, est en hommage à son grand-père. Car pour Antoine, la famille, comme le terroir, c’est sacré.

Antoine, comme son père, est viscéralement attaché à Montréjeau, à son Comminges, à ses montagnes les Pyrénées. « Et lorsqu’on me demande d’où je suis, je dis fièrement Montréjeau, pas Toulouse. Après j’explique où ça se trouve et les gens s’en souviennent. »

Un second bâtiment pour l’expansion de l’entreprise

Antoine tout comme son père, veut faire rayonner loin le nom des Fromagers et de Montréjeau. La ville lui rendra bien ce samedi 16 septembre en lui remettant la médaille de la ville.

Les Fromagers ont repris l’ancien garage à Ausson. Le bâtiment existant va permettre d’étendre la fabrication. Fabrication qui pourra être visible des visiteurs puisqu’il y aura également un musée du fromage. Bien entendu, ils ne quittent pas pour autant le siège emblématique du chemin de Baraillan.

Et le mot de la faim pour le jeune médaillé : « Faire plaisir aux clients reste le maître mot. »

 

 

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