Il y a un an Mahsa Amini était tuée pour un voile mal porté

A des milliers de kilomètres des femmes soutenues par des hommes se battent pour leur liberté car au nom d’un Dieu, on les asservit, on les contraint à se taire, à baisser les yeux et à obéir. On les oblige à se nier, à nier leur corps pour ne pas créer du désir chez les hommes croisés dans la rue. Ne les abandonnons pas, elles ont choisi de se battre et de mourir si nécessaire. Elles ont besoin de ces soutiens qui les portent dans leur combat qui est aussi le nôtre. Nous parlons beaucoup de laïcité bien au chaud dans nos conforts mais le temps est venu de crier, le temps est venu de se battre. Le mal frappe aussi aux portes de nos collèges et lycées et le combat de l’abaya ne fait que commencer… On ne transige pas avec la laïcité, seul rempart pour que chacun puisse vivre avec respect au sein de notre Nation en respectant les lois ert valeurs de la République. Ne faisons pas d’amalgame avec nos frères athés, agnostiques, chrétiens, juifs et musulmans.

Il y a tout juste un an, le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, une étudiante iranienne de 22 ans, était tuée par la police des mœurs pour « avoir mal porté son voile ». Depuis, la révolution « Femme, vie, liberté » a fait du chemin. Le régime des mollahs est contesté chaque jour par une jeunesse qui n’en peut plus de vivre sous un régime théocratique. Des centaines de morts, des milliers de prisonniers, c’est le prix que sont prêts à payer des Iraniens soumis à des règles insupportables, et en premier lieu les femmes !

Ayons en mémoire le visage de ces femmes courageuses, héroïques qui payent le prix du sang. Leur combat c’est le notre. Leurs larmes de sang, ce sont les nôtres, leurs tortures subies ce sont les nôtres.

La chanson que nous allons écouter a pour titre « Barayé » qui signifie en persan « Pour ». Elle a été écrite en septembre 2022 par Shervin Hajipour. Cette chanson est devenue un hymne à la liberté de tous les Iraniens !

Shervin Hajipour l’a écrite à partir des messages de revendications des manifestantes Iraniennes et Iraniens publiées sur twitter. Il a depuis été réduit au silence après avoir été d’abord arrêté puis libéré sous caution. Sa chanson a été supprimée du réseau social, mais on la retrouve sur internet, interprétée par lui, revisitée en anglais par toute une jeunesse qui s’en est emparée.

Écoutons avec respect cette chanson qui est un cri d’amour et de révolte… Ne les oublions pas, ne les abandonnons pas…

La chanson commence comme ceci :

« Pour danser dans la rue.

Pour ne plus avoir peur de s’embrasser.

Pour ma sœur, la tienne, les nôtres.

Pour le regret de ne pas avoir une vie ordinaire… »

 

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