Boulogne-sur-Gesse : L’école de foot Save-Gesse, c’est fini, dissoute après 28 ans d’activité

L'école de foot Save-Gesse est désormais dissoute, après 28 ans d'activité. (photo d'archives)
L'école de foot Save-Gesse est désormais dissoute, après 28 ans d'activité. (photo d'archives)

La nouvelle a sonné le territoire, l’école de foot Save-Gesse , en lien avec les club seniors de Saint-Plancard, Villeneuve Lécussan et l’entente Boulogne-Péguilhan, est dissoute. Daniel Suzane, dirigeant historique de cette institution locale, créée en 1995, revient sur les raisons de cette dissolution, entérinée lors de l’assemblée extraordinaire du 12 juillet.

Quel est le contexte qui a amené cette décision ?

« Précisons que la dissolution ne sera actée qu’avec la réponse de la Sous-Préfecture. Cette décision unanime des dirigeants de l’école, dont les deux co-présidents Jean-Pierre Subreville, Muriel Cottet, moi-même maintenant trésorier, est due à l’accumulation de problèmes relationnels avec les clubs séniors. Depuis trois ans, nous tirions la sonnette d’alarme sur les difficultés d’encadrement que nous rencontrions autour des différentes catégories. Nous avions une douzaine de jeunes éducateurs, très motivés mais n’ayant pas toujours la disponibilité nécessaire en raison de contraintes liées à leurs études ou à l’éloignement. Malgré tous les efforts que nous avons fournis pour gérer la situation au mieux, le manque d’encadrement pénalisait notre travail. Voilà pourquoi nous demandions avec insistance le concours des clubs séniors depuis plus de trois saisons pour mettre à notre disposition un soutien d’encadrement. L’Entente Boulogne-Péguilhan semblait avoir des solutions mais rien n’est venu. Et les critiques et les reproches se sont accumulés. »

Quels autres reproches ont été émis ?

« Outre la gestion de l’encadrement, nous ont été reprochés une absence de politique technique, trop de confiance dans les clubs partenaires en entente, un club senior pas suffisamment mis en avant par rapport aux adhérents. Or je rappelle que l’école a été créée pour l’ensemble des clubs partenaires, et pas pour une seule structure. Quand j’ai pris la présidence il y a 20 ans, on a continué la formule léguée en y imprimant une identité, un projet pédagogique fort et de la convivialité. L’école était appréciée. Les administrateurs de l’école ont toujours pris en compte les conseils, mais il y a des paroles qui sont difficiles à entendre et à accepter. Après tant de travail effectué, tant d’investissement au service du football, ferions-nous maintenant du mauvais travail ? C’est un réel manque de respect et ça blesse profondément. »

Qu’avez-vous fait ensuite ?

« C’en était trop, d’un commun accord nous avons décidé qu’on ne pouvait pas continuer dans ces conditions. C’était pour nous tous une décision grave, triste, douloureuse, mais mûrement réfléchie. La dissolution de l’école Save-Gesse a été votée par 12 voix pour et 8 voix contre lors de l’assemblée générale extraordinaire à Boulogne. La date a été avancée au 12 juillet au lieu de la mi-août, afin que les clubs puissent réagir et s’organiser avant la rentrée de septembre. C’est sur ce point que l’Entente Boulogne-Péguilhan a déposé un recours en annulation auprès de la Sous-Préfecture, qui n’a toujours pas donné sa réponse. »

Quelle va être la suite ?

« Les clubs semblent avoir des solutions, on verra bien. On est suspendus à la décision préfectorale, que nous accepterons quoi qu’il en soit. Surtout pour les parents et les enfants, pour ne pas les mettre davantage en difficulté. Ils ne méritent pas ça. Nous avons communiqué avec eux sur cette affaire devenue trop complexe et ils comprennent très bien notre désarroi, notre épuisement, on a fait le maximum. »

Qu’allez-vous faire maintenant ?

« J’ai d’autres activités mais le foot reste ma passion, je continuerai dans le monde de l’arbitrage, je suis observateur fédéral à la Ligue de Football d’Occitanie. »

Le président du club Entente Boulogne-Péguilhan, contacté par téléphone, n’a pas souhaité apporter de commentaires pour le moment, ils communiquera dès que la situation le lui permettra.

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