Carbonne : Séquestration, tortures, viols ou l’horreur dans l’intimité d’un huis clos

photo illustration de la cour d'assises
photo illustration de la cour d'assises

C’est 4 ans après les faits que la cour d’assises de la Haute Garonne vient de condamner à 17 ans de réclusion criminelle une femme de 36 ans qui avait fait subir le pire à la petite amie de son frère.

On a l’habitude de lire la rubrique des faits divers et quelquefois toute l’horreur qui s’y rattache sans se rendre compte que cela se passe parfois sur notre territoire, presque sous nos yeux, dans le secret d’un intérieur d’un domicile qui peut être un voisin.

Abomination, atrocité, barbarie sont les premiers mots qui viennent à l’esprit pour décrire ce qu’a subi une jeune adulte alors âgée de 20 ans. Elle avait eu le tort de rencontrer un garçon qui allait la conduire dans l’enfer. Pendant 2 ans de 2017 à 2019, elle s’est retrouvée esclave, séquestrée par la sœur de l’homme qu’elle croyait aimé.

Jour après jour, elle a été torturée, brûlée avec des cigarettes, violée et privée de nourriture et tout ce qui ne peut être dit dans le détail tant l’horreur est absolue.

L’avocat général Pierre Aurignac a évoqué ce qu’avait subi la victime, sous l’emprise de l’accusée : « coups sur le sexe, coups de couteau, strangulation, tête maintenue dans l’eau ou projetée contre le mobilier, morsures et brûlures dans le four ».

La victime a ainsi été mise « en situation de dépendance, isolée, privée de toute dignité », a-t-il poursuivi, pointant « la brutalité sans limites, la cruauté sadique » de l’accusée.

« J’ai vécu un vrai calvaire, un vrai cauchemar. J’ai failli mourir », a expliqué de son côté Lindlay, la jeune victime.

Elle a, avec un courage extraordinaire, pu résister à un déferlement de telles violences autant physiques que psychologiques. Un huis clos où l’enfer était présent quotidiennement sans pouvoir imaginer une porte de sortie.

On apprendra durant la procès que son bourreau avait déjà été condamné pour séquestration et qu’elle était également jugée pour violences sur ces 5 enfants.

Le bourreau, dont il ne reste plus grand-chose d’humain, a reconnu partiellement les faits. Elle écopera de 17 ans de réclusion criminelle et son frère également jugé pour complicité de séquestration, tortures et actes de barbarie sera condamné à 3 ans de prison.

Ce procès aura aussi eu le mérite de dire à Lindlay qu’elle était bien une victime qui avait subi un calvaire. Elle va maintenant tenter de se reconstruire en apprenant à vivre avec ce traumatisme destructeur.

 

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