Mobilisation contre la décision de fermer une classe au RPI de Ciadoux

Un rasemblement de protestion a rassemblé une cinquantaine de participants devant le RPI de Ciadoux, menacé d'une fermeture de classe et de la suppression d'un poste d'enseignant à la rentrée prochaine.
Un rasemblement de protestion a rassemblé une cinquantaine de participants devant le RPI de Ciadoux, menacé d'une fermeture de classe et de la suppression d'un poste d'enseignant à la rentrée prochaine.

Le Regroupement Pédagogique Intercommunal de Ciadoux, rassemble les enfants de six autres villages, Castéra-Vignoles, Escanecrabe, Montgaillard-sur-Save, Saint-Lary Boujean, Saint-Pé-Delbosc. Il est sous le coup d’une fermeture de classe à la rentrée en raison d’une baisse d’effectif. La réaction à cette décision administrative ne s’est pas fait attendre. Un rassemblement a été organisé mardi 7 janvier au matin devant l’école. Une cinquantaine de participants étaient présents, parents d’élèves, habitants, sympathisants, maires et représentants des communes (sauf Saint-Pé Delbosc).

Un courrier collectif de protestation a été envoyé au Rectorat, faisant état de la contradiction entre cette décision et les annonces gouvernementales (notamment pas de fermeture de classe sans l’accord du maire). Avec deux craintes majeures argumentées : une atteinte à la qualité et à la diversité de l’enseignement, et la perte d’attractivité du territoire.

En première ligne ce mardi matin, Thierry Toubert, maire de Ciadoux, prend la parole au micro de la Petite République.com : « Le nombre de participants à ce rassemblement de contestation prouve l’intérêt et la mobilisation pour notre école rurale. Au téléphone j’ai rappelé à Mr Parmentelot, inspecteur de l’Éducation Nationale à Saint-Gaudens, les énormes difficultés qui vont survenir à l’issue de la fermeture de classe. Il n’y aura plus que deux enseignants au lieu de trois pour les trois cycles. Ça signifie des CP en classe avec des maternelles, un enseignement compliqué avec des classes surchargées, …

J’insiste aussi sur le fait que la commune a fait des efforts considérables en 2019-2020, en acquérant un préfabriqué pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions. Si l’Education Nationale faisait autant d’efforts que nous, il y aurait moins de problèmes. Ce préfabriqué, vu le coût engendré par la situation, ne sera plus affecté à l’école. La classe unique se ferait dans la salle à l’étage de l’école. Or elle est dépourvue d’issue de secours, elle ne peut accueillir que 19 personnes, enseignant compris. Si l’Académie ne tient pas compte de ce paramètre, et qu’à la rentrée le nombre d’élèves dépasse 18 dans cette classe, je me dégage de toute responsabilité. Ou alors les enfants n’auront plus accès à cette salle. Entreprendre les travaux de mise aux normes est totalement insurmontable pour le budget communal, surtout en ces périodes d’inflation.

Bien sûr les effectifs de l’école ont diminué mais ils sont en dents de scie d’une année sur l’autre. Nos sept communes sont un réservoir conséquent d’enfants dans les années à venir. Et puis, imaginons que le RPI de Ciadoux puisse continuer à travailler avec ses trois enseignants dans des classes de moins de 20 élèves, serait-ce pour autant la ruine de l’Éducation Nationale ?…

Ces coups portés aux écoles rurales pénalisent nos territoires, déjà stigmatisés par les déserts médicaux, l’urbanisme à la baisse, la sape des services publics, etc. Les dictats applicables en milieu urbain ne le sont pas forcément ici. »

Le matin même, une délégation d’élus, d’enseignants et de parents a été reçue par Mr Parmentelot, qui a bien noté leur argumentation. La mobilisation reste intacte. Affaire à suivre.

 

https://www.education.gouv.fr/qui-decide-d-ouvrir-ou-de-fermer-des-classes-2486

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