L’Isle-en-Dodon : L’année des records, s’inquiète le Syndicat de Rivière

Les rivières du bassin versant de la Save doivent retrouver leur niveau, les pluies seront elles suffisantes ? le Syndicat de rivière s'interroge.
Les rivières du bassin versant de la Save doivent retrouver leur niveau, les pluies seront elles suffisantes ? le Syndicat de rivière s'interroge.

Les pluies ont cruellement manqué durant l’année 2022. Elles ont l’air de vouloir revenir avec les frimas d’automne, mais sera-ce suffisant pour la nature malmenée par les températures caniculaires et la sécheresse persistante ? Les techniciens du Syndicat de rivière Save et Affluents (Sygesave) s’en inquiètent.

L’année de tous les records

« La moyenne des températures atteintes d’avril à octobre, soulignent les spécialistes dans le dernier bulletin, a dépassé les records atteints en 2003. Météo France a noté des anomalies dépassant les 5°c. Le mois d’octobre a été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures de températures. Le déficit de pluie depuis le mois d’avril est d’environ 35 %, du jamais vu depuis les années 60. »

Les écosystèmes impactés

Les milieux aquatiques sont touchés, avec l’élévation de la température de l’eau, l’asséchement qui fragmente les cours d’eau, bridant ainsi le déplacement des animaux, batraciens, poissons etc. Et la mortalité est accrue, diminuant la biodiversité.

« Sur le bassin versant de la Save, 40 % des rivières ont connu des assecs. Seuls 10 des principaux cours d’eau sont restés partiellement en eau, dont certains présentant seulement des flaques : la Save, la Gesse, l’Aussoue, la Bernesse, la Seygouade, la Saügle, le Laurio, le Ribarot, l’Arsène et le Rémoulin. »

Des lâchers d’eau indispensables

Le système Neste (ensemble de barrages et aménagements pour la fourniture de l’eau en Gascogne), a procédé à des lâchers d’eau pour réalimenter certains cours d’eau. Mais les retenues sont à leur plus bas niveau connu, entre 10 et 40% de remplissage seulement.

Situation critique au niveau national

« En France, 93 départements sur 96 étaient concernés par une vigilance et des arrêtés de crise étaient encore effectifs dans 70 départements jusqu’au 31 octobre. Les restrictions ont concerné tous les types d’usages économiques dont agricoles et industriels mais également domestiques. La sécheresse perdure toujours en ce mois de novembre et les acteurs de l’eau se mobilisent aujourd’hui pour organiser les retours d’expérience. Il conviendra d’échanger pour anticiper au mieux d’éventuels nouveaux événements climatiques de ce type. »

Avec l’espérance que les pluies automnales amélioreront rapidement la situation.

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