Aurignac : L’art pariétal dévoilé au Café Préhistorique du Musée de l’Aurignacien

Passionnant et passionné, Jacques Jaubert, professeur de Préhistoire à l'université de Bordeaux, a donné une conférence sur l'art pariétal au Musée de l'Aurignacien, vendredi 9 septembre.
Passionnant et passionné, Jacques Jaubert, professeur de Préhistoire à l'université de Bordeaux, a donné une conférence sur l'art pariétal au Musée de l'Aurignacien, vendredi 9 septembre.

Jacques Jaubert, archéologue et chercheur, est professeur de Préhistoire à l’université à Bordeaux, où il dirige le master Recherche bio géosciences. Spécialiste des cultures Néandertaliennes, il est venu vendredi soir 9 septembre, dans le cadre des séances du Café-Préhistoire du Musée de l’Aurignacien, donner une conférence sur l’art pariétal Gravettien. Avec une érudition toujours accessible, le scientifique a dévoilé les pratiques artistiques des Gravettiens (dont le nom vient de l’abri de la Gravette, à Bayac en Dordogne). Cette période fait partie du Paléolithique supérieur, de 34 500 à 25 500 ans avant le temps présent.

Un art signé

Dans les grottes, les hommes préhistoriques ont pendant plus de 9 000 ans, décoré les parois de représentations animales essentiellement, de figures humaines plus rarement. Plusieurs caractéristiques signent la période : des mains négatives, des ponctuations rondes, réalisées au pochoir. Les pigments sont soufflés avec la bouche. Les animaux, chevaux, mammouths, rhinocéros, cerf géant, félins…,ont des lignes épurées, certains avec des têtes minuscules. Par ailleurs sont produites de nombreuses Vénus, icônes de la féminité et de la fécondité.

L’inhumation, spécificité des Gravettiens

Physiquement, les Gravettiens sont identiques à l’homme moderne. Le froid est intense, l’Europe du nord est couverte de glaciers. L’industrie lithique -taille de la pierre- est diversifiée, pointes droites effilées, fléchettes, burins. Les habitats se complexifient, constructions en os couverts de peaux, fosses semi-enterrées, etc. Et surtout, on découvre de nombreuses sépultures humaines, qui sont absentes des périodes précédentes (Aurignacien) et suivantes (Solutréen, Magdalénien) !

A travers la visite virtuelle des grottes d’Arcy Cure, de Gargas, de Pech-Merle et autres abris célèbres, Jacques Jaubert a ouvert un aspect passionnant du monde préhistorique. Cet art nouveau-né semble l’émouvant balbutiement de l’inextinguible quête esthétique de l’Homme, déjà pétri de spiritualité et d’absolu.

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