Aurignac : Les jardins partagés, pour que la solidarité porte ses fruits

Les jardins partagés, projet généreux de partage et de mixité sociale pour les migrants, ont été présentés samedi mars in situ, sur une parcelle communale derrière le presbytère d'Aurignac.
Les jardins partagés, projet généreux de partage et de mixité sociale pour les migrants, ont été présentés samedi mars in situ, sur une parcelle communale derrière le presbytère d'Aurignac.

Chargés de jeunes plants de framboisiers, un joyeux groupe de citoyens d’Aurignac se sont donnés rendez-vous samedi matin 26 mars, au tiers-lieu associatif La Cafetière, pour partir d’un bon pas vers le bas du village, sur un sentier autrefois impraticable, maintenant bien dégagé. Destination, l’emplacement des jardins partagés, à flanc de village, où trois lopins en terrasse déjà travaillés et bâchés attendent les futurs jardiniers.

En présence du maire Jean-Michel Loségo, de membres La Cafetière, de bénévoles et de demandeurs d’asile installés sur Aurignac, les responsables de l’association Alter Ego, Agnès Loudière et Laurent Fleurigeon, porteurs de ce généreux projet, en ont rappelé l’historique.

L’idée des jardins partagés a germé à Alter Ego l’an dernier, en partenariat avec la mairie, pour proposer aux migrants installés sur la commune, dans le cadre du PRAHDA (programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile), une activité à la fois utile, ludique et valorisante. « Surtout pour les hommes, précise Laurent Fleurigeon, car les femmes trouvent des occupations plus aisément. » Cette idée de base, soutenue par la municipalité, a été concrétisée dans un premier temps par la réouverture du sentier abandonné, sous les remparts de la vieille ville. Ce vaste chantier a été réalisé par des migrants volontaires, encadrés de 4 responsables, en liaison avec la mairie et les propriétaires. Dans un deuxième temps, pour mettre en valeur de ce flanc du village, il a été procédé au débroussaillage partiel.

« La participation des demandeurs d’asile a été significative, se félicite Laurent, avec une moyenne de 3 ou 4 personnes par semaine. Bien sûr, leur présence est liée à la durée de leur séjour, les uns partent, d’autres arrivent, tout dépend de leur disponibilité. »

La préparation des lopins, sur une parcelle communale en contre-bas du presbytère, a été réalisée de concert par Alter Ego et la Cafetière. Une convention a été signée avec la mairie. Prochainement, une installation pour récupérer l’eau de pluie dans deux citernes permettra l’arrosage. Et le jardinage n’est pas réservé aux migrants, tous ceux qui ont envie de s’y joindre sont les bienvenus.

L’objectif, outre une activité structurante pour les demandeurs d’asile, est de créer de la mixité sociale, du lien, des échanges, de favoriser l’immersion dans la collectivité, dans une approche écologique. En prime, de pratiquer davantage le français et de progresser dans sa maîtrise.

« Maintenant reste à mettre en place l’organisation des cultures et du partage des jardins, termine Agnès Loudière. Des bénévoles apporteront conseils, animations. Mais le fonctionnement est à créer collectivement, nous on passe la main. » Le maire J.M. Losega renchérit : « Effectivement, les trois organisateurs Alter Ego, la municipalité, la Cafetière, ont rempli leur mission. Maintenant le but est que les jardiniers volontaires s’approprient le projet, le fasse vivre, s’organisent à leur idée pour cultiver ensemble. »

La matinée s’est prolongée avec la plantation des framboisiers promettant des délices sucrées cet été. L’aventure des jardins partagés à Aurignac ne fait que commencer, prémices d’une moisson de beaux moments participatifs, fructueux à tous points de vue.

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