Didier MACIP Président de Luchon Passion, la situation SANTÉ

Didier Macip, en tant que Président de l’association des Commerçants Luchon Passion, mais aussi Pharmacien. Pouvez- vous nous donner votre analyse sur la situation médicale à Luchon ?

Depuis quelques semaines, la situation médicale de notre ville est en effet très préoccupante. Deux médecins généralistes ne sont plus devant leurs patientèles. Beaucoup de patients se retrouvent sans médecins traitants ! Ce déséquilibre pèse sur les médecins restants et fragilise fortement le tissu médical local, des infirmiers aux kinésithérapeutes, des pharmacies aux structures d’hébergement de nos ainés.
Cette prestation médicale insuffisante est bien évidemment un frein au bon développement économique et touristique !

Avez-vous eu l’occasion de rencontrer les élus ou les diverses institutions de santé pour remonter cette urgence ?

Au mois d’août, nous avons contacté l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui est donc au courant de notre situation. Depuis septembre, une association d’usagers existe et sera un interlocuteur avec l’ARS en remontant la détresse de nombreux malades. En octobre, j’ai eu l’occasion, lors d’un rendez avec Monsieur le Maire et avec l’adjoint délégué à la santé, de leur décrire un état des lieux très précis en insistant sur nos inquiétudes et sur cette urgence médicale et économique !

A titre personnel, voyez- vous des solutions ?

J’ai fait des recherches sur ce qui se faisait dans les territoires concernés par cette problématique et les solutions apportées. J’ai répertorié de nombreux exemples où les collectivités territoriales ont donné un statut de salarié à des médecins pour répondre à la demande. Dans chaque dossier, le conseil départemental, la municipalité et/ou l’intercommunalité prennent leurs responsabilités en assumant la charge de praticiens salariés ! J’ai présenté tous les exemples répertoriés lors de mon rendez-vous en mairie en proposant aussi une stratégie.

Votre solution est donc de responsabiliser nos élus..?

Nous savons tous que les jeunes médecins souhaitent plutôt s’installer dans des structures médicales et que des médecins en fin de carrière privilégient souvent les remplacements ! Du coup, ma proposition concrète est de salarier 2 médecins deux jours par semaine. Les contrats utilisés sont de 3 ans, laissant ainsi le temps pour travailler sur un projet structurant plus ambitieux ! A Luchon, leur installation peuvent se faire au sein de l’établissement thermal au niveau du Pavillon Impérial où la ville a déjà eu l’occasion d’aménager les locaux pour des professionnels de santé.

En conclusion ?

Si on est pessimiste, on peut dire que si rien ne bouge, le désert médical deviendra un désert économique !
Et si on est optimiste, on peut se dire que le manque d’anticipation de cette situation n’est pas irréversible et que des solutions existent pour répondre à cette urgence vitale !

 

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