Saint Plancard : « Les Bagnards de Sedan » par Jean-Claude Auriol

L'auteur Jean-Claude Auriol

« Les Bagnards de Sedan », est le dixième ouvrage que publie « l’historien amateur », comme il se qualifie lui-même, Jean-Claude Auriol, né en 1946 à Toulouse.

Après une carrière dans le milieu bancaire, il est devenu une référence sur l’occupation allemande et le système concentrationnaire allemand durant la Grande Guerre. Il donne des conférences dans le milieu scolaire et associatif, tant en France qu’en Belgique. Il est officier dans l’Ordre National du Mérite.

Comme les neuf premiers, l’ouvrage est consacré à la première guerre mondiale. Mais l’auteur revisite cette période à sa manière. Il ne parle pas de faits publiés à maintes reprises, mais d’évènements ignorés ou laissés de côté.

Il s’attache cette fois à l’histoire des Bagnards de Sedan et interroge sur l’occupation, les déportations de civils et ce terrible camp de Sedan.

« Lorsque les civils résistaient aux ordres allemands, ils étaient déportés dans des camps de travaux forcés en Allemagne, en France ou en Belgique », confie l’auteur.  « Ces hommes arboraient un signe distinctif, le brassard rouge. Les plus récalcitrants à ce travail forcé furent envoyés au Bagne de Sedan, camp situé dans le château fort de la ville. »

Exactions, maladies, tortures, mauvaise nourriture, le Bagne allait se transformer en camp de la mort, sinistre préfiguration des camps nazis de la 2e  guerre mondiale. Les détenus étaient sous alimentés, frappés et envoyés au travail dans la ville de Sedan ou dans deux Kommando (chantiers de travail), véritables mouroirs.

Le camp de la mort.

Les victimes se comptaient par centaines. « Selon les historiens, le taux de mortalité dans ce camp avoisine les 80 %, parmi les détenus français et belges. Certains captifs seront tués à l’aide d’une injection létale. »

Aujourd’hui une seule et simple plaque commémorative, apposée sur le mur d’entrée du Bagne, rappelle l’existence de ce camp. Cette plaque souvenir, reprend une phrase, très souvent émise par les survivants de la Grande Guerre : « Effaçons la haine, mais conservons le souvenir ».

Le souhait de l’auteur est de rappeler des faits réels, présentés avec objectivité, mais que la mémoire collective a volontairement ou pas occultés. L’histoire du Bagne de Sedan méconnue et pourtant horriblement tragique, mérite d’être découverte.

L’ouvrage est édité à compte d’auteur.  Pour se le procurer :

 

 

 

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