Ras le bol, les lycéens d’Aragon manifestent

Manifestation au lycée Pierre d’Aragon, les élèves en ont ras le bol.

Ce jeudi 4 octobre, les élèves du lycée Pierre d’Aragon à Muret ont décidé de montrer leur mécontentement. Une manifestation a donc été organisée. Ils se sont retrouvés à 7H30  devant le portail du lycée. Ce dernier a été fermé à l’aide d’une chaîne et de scotch. En effet c’est après avoir remis plusieurs pétitions au proviseur qui seraient restées sans suite, qu’un groupe d’élèves sur les réseaux sociaux, a décidé d’organiser un blocus. « On tient vraiment à insister, c’est un ras le bol général! » Les élèves oui, mais pas que. Selon leurs dires, une dizaine de professeurs les aurait rejoint le matin lors du rassemblement. Ils seraient même restés en grève tout l’après midi.

La raison principale de ce « coup de gueule » est liée aux travaux qui ont débuté au milieu de l’année scolaire 2017-2018.  Ils devraient se poursuivre jusqu’à la rentrée des classes 2020.

Pour les lycéens, les conditions de travail ne sont plus tolérables. La nuisance sonore est intenable. Les élèves ne peuvent pas se concentrer quand, pendant deux heures consécutives, ils entendent les marteaux-piqueurs. Ils se déplacent entre les bâtiments dans la poussière. La plupart des toilettes sont condamnées, ce qui est ingérable pour plus de 2000 élèves. Et ce même cauchemar a lieu chaque jour, toute la journée.

Pourtant il y a plus…

Comme certains bâtiments sont fermés, les cours se font dans des Algecos. Ces lieux ne contiennent pas le matériel nécessaire au bon déroulement des cours, ni aux révisions du Bac. De plus, les élèves se plaignent d’y trouver sans arrêt des fuites d’eau. Ils ne peuvent pas non plus y entendre les sonneries. Une jeune fille de terminale, Alexandra Serra, témoigne. « Dans les Algecos on ne peut pas entendre les alarmes, encore moins celles des incendies ou des alertes terrorisme. »

« Le proviseur m’a avoué que nous n’étions pas dans les normes à ce sujet. » Face à cette situation, elle, comme ses camarades aimeraient proposer des solutions. « Les travaux auraient dû se faire petits bouts par petits bouts, pour que nous travaillions dans de meilleures conditions, quitte à ce qu’ils durent plus longtemps. » Visiblement, les idées auraient déjà étés rapportées à la direction. Elles n’auraient pourtant pas été prises en compte.

Et le problème ne s’arrête pas là.

En effet, en plus des conditions de travail difficiles, certaines jeunes filles rapportent un comportement irrespectueux de la part des ouvriers. Elles se plaignent de se faire aborder et siffler. Elles seraient même épiées jusque par les fenêtres de leurs chambres à l’internat. Certaines d’entre elles ne se sentant plus en sécurité sont allées déposer une plainte à la gendarmerie. Elles réclament que cesse ce qu’elles qualifieraient de « voyeurisme ».

Loïc Miegemolle élève en terminale également, soutient ses camarades. « Les filles se font siffler à l’intérieur du lycée. Les ouvriers n’ont vraiment aucun respect pour elles. » Ce dernier compte bien se battre jusqu’au bout. « Je veux m’exprimer. Ce n’est plus possible. Le proviseur m’a dit que ce n’était pas son problème, que c’était le nôtre. Alors nous le prenons au mot, on veut se faire entendre pour régler notre problème.« 

Et si les terminales se battent pour leur présent dans le lycée, les élèves de seconde en profitent pour exprimer leurs inquiétudes vis à vis de leur futur. Ils entendent parler de nouvelles réformes qui pourraient bousculer leur scolarité. Pourtant ils ne se sentent pas assez accompagnés au sein de l’établissement. A leur gout, on ne donne pas suffisamment de réponses à leurs questions. Pour beaucoup d’élèves le message est clair : Il y a un grand manque de communication dans cet établissement.

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