Ultras de l’A64 – Bertrand Loup : « Un réveillon de Noël magique ! et sachez-le, on ne nous fera pas crever »

Un réveillon de Noël exceptionnel, qui conforte les agriculteurs dans leur combat.
Un réveillon de Noël exceptionnel, qui conforte les agriculteurs dans leur combat.

Les Ultras de l’A64 et leurs amis ont vécu un réveillon de Noël inoubliable, sur le point de blocage de l’autoroute à Carbonne, avec une messe de minuit, des chants, un banquet et une intense chaleur humaine qui les a galvanisés. Bertrand Loup, l’un des leaders des Ultras, revient sur cette soirée de ferveur et d’amitié.

Le Réveillon de Noël au pont de l’A64 fut un moment exceptionnel pour vous, quel est votre sentiment ?

Bertrand Loup : « C’était magnifique ! à l’image de tout ce qu’on fait plein de fraternité, près de 600 personnes sont venues nous rejoindre pour la messe de noël sous le chapiteau d’à peine 200 places assises ! Et des gens nous ont apporté aussi des victuailles, du foie gras, des bûches, plein de bonnes choses, tout ça juste pour nous soutenir, ça fait chaud au cœur. Car nous vivons des journées et des nuits difficiles, dans le froid et loin des familles. Merci à tous ceux qui ont contribué à rendre ce réveillon de Noël possible.

Ce moment de communion et de sympathie nous conforte d’autant plus pour continuer à défendre nos métiers, qui reste le principal objectif. Mais cet élan de la population autour de nous ça dépasse les objectifs professionnels, ça concerne ce qui nous relie tous, la préservation de la ruralité et la vie dans nos territoires. »

Comment expliquez-vous cet élan populaire ?

« L’adhésion des gens on la ressent depuis le début, sur nos points de blocage, mais à ce point c’est incroyable ! Et c’est sans doute aussi que les difficultés et le mal-être que rencontre tous les secteurs de la société se cristallisent autour de nous et de notre combat.

Nous ne voulons pas que le monde dans lequel on a grandi soit détruit par les gouvernements depuis Paris, depuis Bruxelles. Actuellement c’est le profit international qui passe avant l’intérêt des territoires, avant l’agriculture à taille humaine et de proximité, avant les troupeaux que des générations d’éleveurs ont soigneusement mis au point, et tout cela sans aucune considération humaine.  Et ça on ne veut plus l’entendre. »

Des rendez-vous prévus en janvier ?

« On continue les négociations, en lien avec de nombreuses structures sympathisantes, et nous n’attendrons pas certains syndicats mariés avec l’Etat, qui leur dit comment faire. On ne nous fera pas crever.

On n’a toujours pas de réponse de l’Etat qui fait la sourde oreille, il ne nous parle pas parce qu’une partie de la profession le lui a recommandé. Tout est calé sur le planning fixé par Arnaud Rousseau et la FNSEA. Les syndicats seront reçus le 5 janvier par le Premier Ministre Sébastien Lecornu. Mais je ne vois pas comment les agriculteurs pourront suivre un mouvement de cette sorte, planifié par des gens qui sont à la fois juges et parties, et qui ne prennent pas en compte notre territoire.

Et c’est pour notre territoire et notre survie à tous que nous continuerons à nous battre, ensemble, sans faiblir, jusqu’à la victoire. »

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