Mise au point de Michel PÉLIEU, Président de la station Peyragudes, face au rapport de la Cour des Comptes

Dans un récent rapport, la Cour des Comptes a fait état de la situation des stations de sports d’hiver face au changement climatique.

« Un modèle économique qui s’essouffle » Cour des Comptes.fr

Extrait : « Depuis le début du XXIe siècle, l’économie des stations de ski se trouve durablement affectée par le changement climatique. Les projections climatiques des scientifiques font état d’une perte de fiabilité de l’enneigement et d’une remontée de la limite pluie-neige.
Face à ce phénomène, les stations de ski sont inégalement vulnérables en fonction de leur exposition au risque climatique, de l’impact économique et social, et de la capacité financière des collectivités à s’adapter. À l’horizon 2050… »

Droit de Réponse de Michel Pelieu, Président de la station de Peyragudes :

Ce rapport, très largement contesté par DSF (Domaines Skiables de France), établit le classement des stations qui, selon les critères retenus par la Cour, présentent une exposition particulière aux risques climatique et financier.

Pour autant que cela puisse paraître, la station de Peyragudes appartiendrait au top 10 des stations françaises les plus vulnérables et occuperait même la toute première place pour le massif pyrénéen. 

Loin de vouloir polémiquer avec la Chambre, il convient de reconnaître qu’une erreur manifeste s’est glissée dans l’équation et que l’incompréhension suscitée par cette annonce peut être rapidement levée. 

En effet, il me faut rappeler que Peyragudes nait de la fusion de deux stations (Les Agudes et Peyresourde) et que, pour cette raison, celle-ci est à cheval sur deux versants, sur deux Départements : Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées. Une originalité qui n’a malheureusement pas été prise en compte dans le calcul du score de vulnérabilité établi selon la formule suivante : 

Si, dans son rapport, la Cour classe Peyragudes dans un risque climatique « Moyen », c’est-à-dire parmi les stations pyrénéennes les moins exposées à ce risque environnemental, il n’en va pas de même de la surface financière de son autorité organisatrice. Celle-ci présenterait une surface bien trop insuffisante pour supporter le poids économique de la station. 

Or, la Cour a retenu pour autorité organisatrice la seule surface financière de la Commune de Gouaux-de-Larboust ! Une commune de seulement 60 habitants dont le territoire administratif couvre bien, et uniquement, le versant haut-garonnais des Agudes !  

En réalité, l’autorité organisatrice du versant Agudes est constituée, pour 80 %, du Département de la Haute-Garonne et, pour 20% seulement, de la commune de Gouaux-de-Larboust !  

Un versant haut-garonnais auquel il faut rajouter, pour calculer la surface financière de l’autorité organisatrice de la station, son pendant haut-pyrénéen représenté par le Syndicat Intercommunal de la Vallée du Louron qui regroupe, pour le versant Peyresourde, l’ensemble des communes de cette vallée.

 

Au regard de la confusion générée par une telle information fondée sur des données objectivement erronées, je me devais, en ma qualité de Président de la Station de Peyragudes, d’apporter ces précisions à vos lecteurs et usagers de la station de Peyragudes. 

 

Michel Pelieu, Président de la station de Peyragudes

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