Saint Gaudens: le lycée agricole soucieux de développement professionnel et humain pour ses élèves

Vincent Labart (à g.) lors de sa présentation de l’établissement à Joël Aviragnet et Jean-Luc Picart.

Ce vendredi 1er décembre, le député du Comminges et du Savès Joël Aviragnet était en visite au lycée professionnel agricole de Saint Gaudens. C’était le dernier jour du directeur Vincent Labart, à la veille de prendre ses nouvelles fonction au lycée agricole de Auch. L’occasion d’un ultime tour de piste avec le futur ex-directeur.

Le lycée professionnel agricole accueille actuellement 230 élèves. Ils étaient 192 en 2019, un chiffre en sensible augmentation qui révèle une belle dynamique. Les élèves sont répartis en 12 classes et 3 filières, services à la personne et au territoire, vente, gestion d’entreprise agricole. L’établissement les conduits jusqu’au CAP (2 classes) et aux baccalauréats professionnels (9 classes de la seconde à la terminale), avec aussi une classe «Service à la personne et vente en milieu rural».

Les élèves viennent du territoire commingeois, sur un rayon de quelques 50 kilomètres. «Pour la formation services à la personne,  nous avons des élèves qui viennent de Toulouse, l’établissement ayant une excellente réputation» indique Vincent Labart qui précise «nous avons d’excellents résultats aux examens presque toujours à 100%, à l’exception de l’année 2022-2023 avec 87% de réussite».

Joël Aviragnet et Vincent Labart, ce vendredi 1er décembre.

«De très belles installations»

Le lycée dispose «de très belles installations», selon les mots de Vincent Labart.

Lors de ces deux dernières années, des salles ont été pensées, regroupées et rénovées avec le Conseil régional pour les locaux et la Mutualité sociale agricole pour le matériel (lève-personnes, verticalisateurs…). Le directeur a accompagné le député dans les locaux réaménagés.

Les bureaux de l’administration, de la vie scolaire et de l’infirmerie ont été regroupés, formant «le cœur de vie du bâtiment».

Le directeur a présenté les trois salles destinées à l’apprentissage et à l’appropriation par les lycéens des gestes pratiques et techniques en matière d’aide à la personne, de soins aux nourrissons (avec des poupons de poids différents) et de cuisine pédagogique (avec prochainement l’installation de plaques en vitrocéramique et de tables à induction).

«L’emploi c’est très important»

L’objectif impérieux réside dans la formation de jeunes immédiatement opérationnels à la sortie du lycée. «L’emploi c’est très important, a souligné Vincent Labart et «nous avons de très bons professionnels» pour enseigner. Il a pris l’exemple des services d’aide à la personne: nous avons trois professeurs de technique professionnelle, une professeure qui enseigne depuis 15 ans avec de bonnes connaissances pratiques, les deux autres sont des infirmiers qui se sont reconvertis. C’est important d’avoir des enseignants qui ont un vécu professionnel. Nous n’avons aucun souci pour recruter».

«Une très forte dynamique de projets»

«Nous avons une très forte dynamique de projets sur le territoire. Nos jeunes sont allés l’an  passé à Aurignac faire un diagnostic de territoire pour faire des propositions d’amélioration du fonctionnement d’associations et de collectivités. Cette année, ils font la même chose à Boulogne sur Gesse en participant au pré-diagnostic de territoire: rencontre avec des élus, avec des praticiens, avec des représentants des associations. Les projets donnent du sens aux apprentissages. C’est valable pour toutes les formations». Des étudiants étrangers participent à ces travaux, à l’image de deux jeunes togolais, Eric et Parfait, actuellement en stage pour toute l’année scolaire.

Eric Tchangani, Vincent Labart, Joël Aviragnet et Parfait Takouda (de g. à dr.).

 

«Un établissement qui fait de la coopération internationale»

«Nous sommes un établissement qui fait de la coopération internationale. Nous recevons beaucoup de pays. Sur l’année scolaire, nous avons reçu des Albanais, des Italiens, des Grecs. Nous nous appuyons sur la gastronomie pour développer une ouverture culturelle, avec des ateliers de dégustation ouverts aux élèves, aux partenaires du territoire avec lesquels nous travaillons (élus, sous-préfet, représentants d’associations…), avec aussi une fois par mois des clubs internes de dégustations thématiques (réservés aux élèves et au personnel de l’établissement): chocolat, bière, fromages, pommes…».

Le lycée professionnel agricole de Saint Gaudens ambassadeur du Comminges en France et à l’étranger

«Le club UNESCO organise des dégustations internationales (avec des cuisines étrangères) ouvertes à tout le monde. En 2024 il y aura des ateliers UNESCO sur l’accessibilité alimentaire ouverts aux personnes soutenues par des associations. Cela permet de développer de l’inter-culturalité et d’ouvrir l’établissement sur l’extérieur. Soixante deux clubs en France sont accrédités par l’UNESCO au niveau international: un seul est accrédité en agriculture, c’est le nôtre. Nous intervenons en France sur le thème de l’agriculture. Nous allons aussi à l’étranger (Albanie, Italie, Afrique du Sud, Botswana, Togo)  parce que nous sommes partie prenante dans la reconnaissance de la transhumance au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Nous mettons en œuvre des actions du plan de sauvegarde et de valorisation de la transhumance. Nous sommes sollicités parce que nous avons une expertise reconnue par le ministère de l’Agriculture. Il nous mobilise pour aller parler à l’étranger de l’enseignement agricole en prenant l’exemple de Saint Gaudens».

C’est avec la clôture d’un module de formation de deux jours, réunissant élèves de seconde  et compagnons d’Emmaüs sur le thème de la laïcité, que la visite a pris fin.

Compagnons d’Emmaüs, élèves et enseignants pour la clôture du module de formation sur la laïcité.

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