Marquefave : Des salariés mécontents !

Grévistes rejoints par quleques parents
Grévistes rejoints par quleques parents

Les syndicats CGT et SUD SOLIDAIRES de l’IME « Porte de Garonne » de Marquefave, lancent aujourd’hui un appel à la grève illimité à compter du mercredi 22 novembre 2023 à 12H.

Nous avons recueilli leurs doléances.

« Nous avons alerté notre direction, la direction générale, la médecine du travail, l’inspection du travail et enfin l’ARS Toulouse. Malgré toutes ces démarches … RIEN n’avance !!!

Nous sommes empêchés de faire correctement notre travail par des conditions imposées par la directrice qui entravent les professionnels dans leur métier : s’occuper des enfants et jeunes adultes de manière décentes.

En effet, depuis avril 2021, date de l’arrivée de notre directrice, nos conditions de travail se sont drastiquement dégradées : nous déplorons à ce jour 46 départs (dont 4 adjoints de direction et un

coordinateur pédagogique).

Les anciens, comme les nouveaux salariés fuient le management autoritaire, brutal, directif, sans ménagement et jamais expliqué ou même co-construit !!!

Une enquête réalisée entre novembre et décembre 2022 et demandée par les élus qui mesure la Qualité de vie au travail et la santé des salariés en atteste. Notre direction ne prend pas soin de nous, nous qui prenons soin des enfants vulnérables. Cette situation est inconcevable !!! Tous les services sont impactés : l’ITEP, l’IME, les SESSAD.

Malgré toutes nos démarches, l’hémorragie continue !!!

Concrètement, le management de la directrice abime les salariés.

Les risques psycho sociaux sont très élevés : détérioration de la santé au travail, arrêts maladie très importants, salariés épuisés qui viennent travailler la boule au ventre (82% l’atteste dans l’enquête).

L’article L4121-2 du Code du Travail où l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés, n’est pas respecté !!!

Dans ce chaos, pour rajouter de la difficulté à la difficulté, les salariés absents sont très peu remplacés, en plus des postes non pourvus !!!

Les exigences de travail sont pourtant de plus en plus fortes.

Afin de garantir un accompagnement pour tous, l’ARS impose aux établissements médico-sociaux, des enfants très dépendants, nécessitant d’adjoindre un voir deux professionnels.

Comme nous n’avons pas assez de moyen humain ni le matériel adapté, nous en faisons part à notre directrice qui nous répond que nous ne voulons pas les accueillir. C’est FAUX !!!

Nous demandons juste que chaque jeune soit respecté dans sa singularité en prenant en compte ses difficultés et ses ressources.

Actuellement, des professionnels de soin vont étayer ledispositif recevant des enfants autistes par manque de professionnels, ce qui a pour conséquence de priver de soin les autres jeunes : situation anormale dénoncé par les parents.

De plus, notre direction demande aux éducateurs de mentir sur les emplois du temps des enfants. Nous refusons cela !!! C’est une honte.

Tous ces manques rendent le quotidien des enfants difficile.

Certains s’auto-mutile, sont très agités, d’autres frappent les adultes et peuvent aller jusqu’à casser des dents à un professionnel ou s’en prendre aux matériels, murs, grillage …

Dans ces cas-là, la directrice ne reçoit pas les enfants, ne fait pas de rappel à la loi !!! Nous disons STOP à la maltraitance de l’accompagnement et des salariés !!!

La direction ne nous apporte quasi aucun soutient.

Il n’y a pas de communication (94% des salariés le relèvent dans l’enquête)

Nous sommes victimes d’injonctions descendantes, parfois incompréhensibles et incohérentes.

Pas de discussion, aucune confiance en l’expertise des salariés, aucune écoute.

Notre directrice passe en force, toujours sans concertation lors de l’élaboration du Projet d’Etablissement par exemple.

Nos collègues présents n’étaient que des figurants car « muselé » lorsqu’ils voulaient s’exprimer.

Tout n’est que stratégie : la directrice répond aux commandes associatives afin de se prémunir, de se conformer à la légalité.

Dans tout cela, nous ne voyons pas comment la loi du 2 janvier 2002, qui prône que l’organisation est au service de l’usager, est mise en œuvre.

Nous ne sommes pas dans le merchandising du handicap. STOP à cela !!!

Nous voulons rassurer les parents et les enfants que, tous professionnels confondus, sommes dans le respect de la personne ; que nous promulguons la dignité, la citoyenneté et le complet épanouissement individuel de chacun.

Ces mots inscrit sur le papier glacé de l’Association RESO, nous anime au quotidien.

Ils sont notre fer de lance.

Nous, les travailleurs sociaux, sommes et resterons engagés dans l’accompagnement des plus vulnérables.

Dans les jours qui viennent, nous n’accepterons pas d’être culpabilisé par nos dirigeants qui diront que nous prenons en otage les enfants car c’est bien de choix politique qu’il s’agit :l’organigramme s’étoffe de responsable, d’adjoint et le terrain est oublié !!!

Alors, arrêtez de dire que les salariés sont difficiles ici à PDG, qu’ils sont réfractaires au changement, qu’ils rendent difficile la gouvernance de l’établissement.

La directrice nous fait du mal alors changeons en!

Ainsi vous reconnaîtrez que les salariés sont malmenés et qu’ils sont empêchés d’exercer correctement leurs missions.

Mettez de l’empathie et de l’humanité à la déshumanisation que subit actuellement notre secteur et notre établissement.

Cela est de votre responsabilité.

Vous l’avez bien compris la genèse de cette grève, nous déplorons et subissons aujourd’hui nos conditions de travail dégradé depuis plus de deux ans.

C’est pourquoi nous réclamons le paiement des heures de grèves pour l’ensemble du personnel. »

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