La navette Blagnac-Orly assurée par Air France depuis de longues années est supprimée, l’annonce est tombée il y a quelques semaines et la nouvelle a fait trembler la région Toulousaine, ainsi privée d’une circulation fluide et régulière avec la capitale.
Un groupe de six sénateurs ont adressé une lettre ouverte à la compagnie aérienne, exprimant leur désapprobation face à cette décision qu’ils estiment préjudiciable. Jeudi 9 octobre, une réunion avec des représentants d’Air France a été organisée dans l’enceinte du Sénat, pour essayer d’infléchir la sentence.
Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne, et trois de ses collègues parlementaires Alain Chatillon, Brigitte Micouleau et Pierre-Antoine Lévi, ont ainsi échangé avec la directrice des relations internationales d’Air France KLM, Marianne Sieg de Maintenant, accompagnée de ses pairs Aurélien Gomez et Hugues Heddebault.
A l’issue de la rencontre, la mauvaise nouvelle est confirmée, Air France abandonne définitivement la navette Toulouse-Orly.
« Nous avons réitéré à nos interlocuteurs, souligne Pierre Médevielle, notre conviction que la suppression de ce service contribue à enclaver Toulouse et sa région, qui ne bénéficient pas encore -loin s’en faut- d’une ligne ferroviaire à grande vitesse vers la capitale. Air France avance que la ligne n’est pas rentable et devant les chiffres on ne peut rien, la politique économique de la compagnie fait que la ligne sera abandonnée. Il y aura bien une liaison aérienne vers Orly, assurée par Transavia, filiale d’Air France KLM. Or nous savons que cela signifie moins de rotations, moins de facilités d’horaires et de services. C’est extrêmement dommageable. »
Toulouse, pôle économique, industriel, aéronautique, agroalimentaire, touristique, universitaire, mérite d’être desservie par un réseau de transports à la hauteur de son rayonnement. Selon les sénateurs ce n’est apparemment pas encore le cas.
