Saint Gaudens: la rentrée du député Joël Aviragnet dans un contexte économique et social sensible

Joël Aviragnet député du Comminges et du Savès.

Inflation, santé, emploi, éducation, immigration, autant de sujets nationaux ardus qui vont donner du grain à moudre aux parlementaires dans les prochaines semaines. Le député du Comminges et du Savès Joël Aviragnet a pris le temps de les évoquer lors d’un point presse en les illustrant  avec des situations concrètes locales.  

Une inflation «importante et prégnante»

Une inflation «importante et prégnante» a-t-il observé: «il y a eu l’augmentation du prix des matières premières, avec aussi une augmentation de l’ordre de 30 à 40 % des marges des grands distributeurs. Le gouvernement libéral ne veut pas réguler alors qu’il y a nécessité de limiter l’augmentation du prix des matières premières. Le véritable combat est là.

A l’augmentation des prix alimentaires il faut ajouter celui de l’énergie, du carburant et du chauffage cet hiver.

Il y a une augmentation de la précarité. Le groupe socialiste veut un plan de protection des étudiants et de la jeunesse, avec les repas à 1 € et une allocation pour leur permettre de poursuivre leurs études».

Services publics de la santé, de l’emploi, de l’éducation

Au titre des services publics, le député a évoqué le domaine de la santé, puis celui de l’éducation et de l’emploi.

Un manque de personnel soignant criant. «L’hôpital de Saint Gaudens se maintient avec l’apport de médecins de Toulouse. C’est plus compliqué à l’hôpital de Luchon où un étage rénové reste fermé et pour la Fontaine salée à Salies du Salat où il manque en permanence un médecin sur trois. Les collectivités locales interviennent en compensation de l’État qui ne fait pas le boulot».

Joël Aviragnet a noté avec satisfaction l’accord entre l’Assurance maladie et les chirurgiens dentistes pour une régulation de leur installation, c’est-à-dire l’obligation pour les jeunes dentistes de s’installer là où il y a un manque: «c’est ce que nous demandons pour les médecins, sur l’ensemble du territoire. 205 députés ont signé le texte d’une proposition de loi qui installe la régulation». Il reste 72 autres députés à convaincre pour avoir la majorité, «nous devrions y arriver» estime Joël Aviragnet qui ajoute «lors de la journée de la santé mentale du 10 octobre, nous allons aussi proposer un plan dans le domaine de la psychiatrie et celui de l’éco-anxiété pour traiter des difficultés de vivre».

Dans le secteur de l’emploi, un texte de loi porté par la majorité sera présenté début octobre pour faire en sorte que «tous les gens bénéficiaires du RSA soient inscrits à Pôle Emploi (40% d’entre eux ne le seraient pas), de façon à les accompagner, les remettre dans un circuit social, avec du travail ou une activité qui pourrait être associative. Je ne suis pas contre à priori. J’ai été travailleur social, je pense que l’on redonne de la dignité aux gens en les faisant participer à la société. Mon combat, c’est que ce travail soit traité par des conseillers qui rencontrent les personnes concernées, et non sur internet par l’intermédiaire d’algorithmes».

Dans le domaine de l’éducation, Joël Aviragnet observe de «grandes difficultés». A Saint Béat, après l’absence d’un professeur d’anglais, «nous n’avons pas de professeur d’espagnol depuis le mois de mars. Un professeur d’espagnol cela doit pouvoir se trouver.

S’agissant de la fermeture des classes dans les écoles, grâce à l’action conjointe de tout le monde, nous n’avons que quatre classes fermées au lieu d’une dizaine initialement envisagée».

Le sujet de l’immigration

La loi immigration: «le sujet portera notamment sur la légalisation des sans-papiers. Nous avons des migrants qui travaillent et qui sont exploités. J’aimerais que l’on puisse prendre en compte ces personnes qui travaillent déjà, et récupérer le montant des cotisations. Je défendrai cette position. On ne peut s’accommoder de la situation actuelle.

On ne peut pas accueillir tout le monde, il faut une organisation de la répartition des migrants au niveau européen, de manière intelligente et de façon à  canaliser les flux massifs. Il faut prendre la question à bras le corps et la traiter».

Du pain sur la planche en perspective pour Joël Aviragnet et ses collègues parlementaires dans un environnement économique, social, institutionnel et international…complexe.

 

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