Un Blajanais dans l’Himalaya, le généreux défi de Kevin Roper

Kevin Roper est un Anglais amoureux de la France, installé dans le petit village commingeois de Blajan depuis près de vingt ans. Il rentre tout juste d’une aventure extraordinaire : il a relevé le défi d’accompagner son fils Dave jusqu’au camp de base de l’Everest, à plus de 5300 m d’altitude, sur la mythique chaîne de l’Himalaya. Et pour une cause généreuse. Retour sur cette expédition népalaise, expérience sportive et humaine étonnante.

Pourquoi partir là-bas ?

« C’est grâce à Dave. C’est un grand sportif, il fait des marathons, pratique les arts martiaux… Il a décidé de monter cette expédition pour collecter des fonds en faveur de l’Hôpital des enfants malades d’Edimbourg, en Ecosse, où il vit avec sa famille et son petit garçon autiste. Il est très impliqué dans des actions caritatives pour soutenir les petits malades et les familles, pour aider à financer des équipements médicaux, des activités, etc. Sur un site internet dédié, il appelle aux dons en organisant ces événements et reverse les sommes à l’hôpital et au centre pour autistes de son enfant.

Quant Dave m’a proposé de l’accompagner, je n’ai pas hésité, j’ai dit oui avec enthousiasme. J’ai 62 ans, une bonne condition physique, j’avais envie d’essayer.

Comment vous êtes-vous préparés ?

On s’est entraîné très dur, pour partir en mai pendant presqu’un mois. De mon côté des excursions en haute montagne dans les Pyrénées m’ont préparé sur le plan musculaire et respiratoire, pour habituer le corps à l’altitude et à l’effort.

Comment s’est déroulé l’expédition ?

Le 29 avril, j’ai rejoint Dave à Edimbourg, quelques jours plus tard nous avons pris l’avion pour Doha au Qatar, puis de Doha vers Katmandou au Népal. A l’arrivée, le choc de ces paysages grandioses, de cette ville si exotique, nichée dans la vallée cernée de montagnes gigantesques. Le premier soir à Katmandou, nous avons dormi dans un hôtel B&B. Le lendemain, journée d’acclimatation pour nos organismes, c’est très important. Nous avions prévu un trek de 9 jours, en plusieurs étapes, avec un guide, pour rejoindre le camp de base. Au bout des deux premiers treks de l’ascension, une journée supplémentaire d’acclimatation était nécessaire, dans le refuge de Dengboche, petit village isolé avec un monastère. A cette altitude, le corps humain souffre de la raréfaction de l’oxygène. Après deux treks de plus, nous avons enfin atteint le camp de base. Une vraie satisfaction, nous étions très heureux, dans ce décor somptueux, fait de glaciers, de cascades, d’éboulis rocheux, de neiges éternelles. Après l’ascension du Kala Patthar, qui donne une vue royale sur l’Everest, et deux autres treks à Namché et Lukla, nous sommes revenus par les airs à Katmandou. De là retour en Ecosse puis à Blajan, le cœur et les yeux pleins de souvenirs fabuleux.

Comment vit-on dans un camp de base ?

Le camp de base du versant népalais accueille de très nombreuses tentes, celles des expéditions d’himalayistes qui prévoient l’ascension jusqu’au sommet. Plusieurs semaines de quarantaine et d’acclimatation sont nécessaires à ces équipes. Il y a aussi celles de ces groupes qui viennent là comme destination finale. Il y a toute une logistique, des commodités diverses, restauration, etc., pour ceux qui y prennent leurs quartiers. C’est une formidable expérience.

Quelle somme Dave a-t-il recueilli pour l’Hôpital ?

Une fois la somme de 1500 € nécessaire à l’expédition, voyage, matériel, hébergement, guide, etc., prélevée, Dave a pu offrir environ 7000€ à l’Hôpital d’Edimbourg.

Qu’avez-vous retiré de cette aventure ?

D’extraordinaires visions, des paysages grandioses, des rencontres, un regard neuf sur le monde, un émerveillement sans borne devant les beautés de la planète. Après cette expédition, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes, nous nous sommes enrichis de tout cela. Mon fils et moi avons partagé un moment très fort, ensemble, on a réalisé un rêve. En y ajoutant la dimension caritative, car nous l’avons fait pour les enfants malades. Et maintenant, Dave et moi pouvons dire J’étais là.

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