Jardiner avec Sylvie : Le mimosa, messager du printemps

Les bouquets de mimosa en fin d'hiver illuminent et embaument la maison.
Les bouquets de mimosa en fin d'hiver illuminent et embaument la maison.

Le voilà enfin, partout dans les jardins, il illumine d’or vif le paysage et annonce en fanfare l’arrivée du printemps. Sa floraison magique, profusion de mini-pompons en panicules, sur leur feuillage vert doux, très découpé, fin et persistant, s’accompagne d’une explosion de parfum puissant. Le mimosa enchante par sa beauté mais attention, il n’est que peu rustique sous nos climats. Sa zone de prédilection est le pourtour méditerranéen, chaud et plutôt sec, dans un sol pauvre car il n’aime pas les terres argilo-calcaires lourdes. Il résiste toutefois bien à nos hivers en Midi-Pyrénées.

De la famille des Fabacées, originaire d’Australie, il comprend plus de 1200 espèces dans le monde, mais deux variétés sont les plus répandues sous nos latitudes, le mimosa d’hiver, Acacia dealbata, rustique à – 10, et le « quatre-saisons », Acacia retinodes, qui fleurit un peu toute l’année. Celui-là est encore moins résistant, il meurt à – 5°, et se destine à la véranda l’hiver. Déalbata grandit rapidement, plantez-le au jardin en situation abritée, ensoleillée. Eloignez-le des allées et terrasses car ses racines traçantes peuvent faire des dégâts en soulevant les dalles et autres maçonneries. Il fait aussi de nombreux rejets et au fil des années, si on le laisse faire, vous aurez une petite forêt ! Arrosez-le régulièrement après la plantation. Les deux variétés se cultivent aussi en pots. Des cultivars de petites tailles se trouvent en jardinerie. En janvier-février- mars, faites des bouquets, si vous supportez son puissant parfum à l’intérieur. Cela suffit pour le raccourcir et l’équilibrer, mais la taille proprement dite intervient juste après la floraison si vous souhaitez la pratiquer plus drastiquement.

Plantez le mimosa en automne ou en avril, dans une fosse enrichie de terreau et de fertilisant type Or brun, bien drainée d’une couche de gros cailloux. N’oubliez pas un gros tuteur solide. Les deux premiers hivers, paillez le pied très épais pour le protéger du gel. Ensuite il se débrouillera. Il atteindra de 3 à 10 m de haut pour une longévité d’environ 60 ans si le gel ne le tue pas, d’où l’importance du choix de son installation.

 

 

 

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