Luchon : Stop aux suppressions de postes d’Enseignants ! Les parents en colère…

C’est en dernière minute que les délégués de parents d’élèves de l’école primaire et maternelle de Luchon ont reçu l’accord de l’inspecteur de circonscription du Comminges d’assister à la réunion avec Eric Azémar Maire de Luchon.

L’inspecteur a mis en avant l’argumentaire de l’effectif d’élèves pour chacune des écoles bien en deçà de la moyenne nationale pour justifier de la suppression d’un poste d’enseignant dans chaque école. Il a également mis en avant de très bons résultats relevés par les évaluations qui sont d’un très bon niveau par rapport à la moyenne nationale. L’inspecteur met également en avant des besoins sur d’autres territoires pour justifier un redéploiement des enseignants avec la fermeture de 104 postes et l’ouverture de 70 sur le département.

De leur coté, les parents d’élèves (2 parents Maternelle + 2 parents primaire + délégué FCPE) ont mis en avant les spécificités des écoles avec le bilinguisme mis en place ces dernières années avec l’occitan, et l’espagnol qui doit arriver pour la rentrée prochaine. Sont également mis en avant, les difficultés scolaires pour certains enfants qui ne pourraient obtenir de bons résultats sans la qualité des enseignements dispensés, sûrement aussi favorisés par les effectifs qui permettent ce travail plus individualisé auprès des enfants.

De son côté, l’inspecteur indique que le seul moyen pour l’académie de revenir sur sa décision, serait une inscription massive d’élèves pour la rentrée prochaine.

Au final, en supprimant les postes, l’Education Nationale accepte une baisse de niveau d’enseignement pour les élèves puisque le niveau moyen sur Luchon restera supérieur à la moyenne nationale.

Pour AIDER en Signant la Pétition en ligne, sur la page FB : https://www.facebook.com/groups/621154479048998/

 STOP AUX SUPPRESSIONS DE POSTES D’ENSEIGNANTS A BAGNERES DE LUCHON

Extraits de la Lettre adressée par SOS « Ecoles des Montagnes » à Monsieur le DASEN*, Messieurs les IEN*,

« Avec tout le respect que nous vous devons, vous nous fatiguez.
– Vous nous faites penser aux enfants qui cherchent inlassablement à mettre les doigts dans la prise. Il faut gronder et toujours rappeler que c’est dangereux…
– …arrêtez avec vos chiffres. Nous avons des effectifs qui sont fluctuants et pas très élevés ? C’est normal; nous sommes dans une zone de montagne. Et cela nous permet d’accueillir des structures départementales qui scolarisent des enfants fragiles et en souffrance. Cela nous permet aussi d’accueillir sans problème les enfants de nos saisonniers ou les enfants déplacés qui fuient la guerre.
Et puis zut ! Au lieu de regarder nos chiffres, regardez aussi les vôtres : le nombre d’enseignants non remplacés, le nombres d’heures d’enseignement manquantes. Tenez, là, depuis la rentrée de septembre, tous les élèves de première et de terminale n’ont JAMAIS eu de cours d’enseignement spécifique SVT. Le poste est vacant alors que l’enseignement est obligatoire. Et là, votre réponse est que nous sommes en zone de montagne, isolée, et qu’il est difficile de trouver un professeur.
– Enfin, appliquez la circulaire du 30 décembre 2011 relative aux écoles situées en zone de montagne :

La circulaire indique que la politique de la montagne a pour finalité « de permettre aux populations locales et à leurs élus d’acquérir les moyens et la maîtrise de leur développement en vue d’établir, dans le respect de l’identité culturelle montagnarde, la parité des revenus et des conditions de vie entre la montagne et les autres régions »…

  • Nous pouvons aussi vous rappeler la charte sur l’organisation des services publics en milieu rural signée le 23 juin 2006 entre le premier ministre, l’Association des maires de France et les grands opérateurs de service public. Sur l’organisation des services publics et au public en milieu rural, elle a affirmé la nécessité de promouvoir une politique « de maintien, d’amélioration et de développement de l’accessibilité et de la qualité des services publics ».
    C’est la raison pour laquelle, elle prévoit expressément que l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs s’engagent à informer le préfet, le président du conseil général et celui de l’association départementale des maires, en amont, de toute intention de réorganiser un service public ou au public.
    En ce qui concerne le service public de l’éducation, ce contrat solennel stipule qu’à compter de la rentrée 2007, les autorités académiques doivent informer les exécutifs locaux concernés, deux ans avant les projets d’ouvertures ou de fermetures de classes du premier degré…

Nous comptons sur vous pour améliorer la qualité de l’enseignement public auquel nous sommes tant attachés et nous espérons que cette volonté nous unit encore. »

*DASEN : Directeur Académique des services de l’Education Nationale.

*IEN : Inspecteur de l’Education Nationale.

 

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