Saint Gaudens: le nombre des manifestants baisse, les syndicats haussent le ton

Ce jeudi 16 février à Saint Gaudens, le front syndical unitaire commingeois a organisé, depuis le 19 janvier, sa cinquième manifestation contre la réforme des retraites, au diapason de l’union syndicale qui a  recouvert chaque fois d’un manteau de protestataires le territoire du pays.

 

 

Depuis le pic du 31 janvier avec un défilé de 3 000 personnes selon la police, le nombre des manifestants a connu une décrue continue: ils étaient 2 040 le 7 février, 1 300 le 11 février, et 1 150 ce jeudi 16 février.

Le nombre des manifestants décroit

Les chiffres affichés par les organisations syndicales suivent la même pente : 2500 manifestants le 7 février, entre 2 000 et 2 200 le 11 février, quelques 1500 ce jeudi 16 février, selon les représentants de la CFDT, de la CGT et de FO.

Si les rangs se sont éclaircis, la fermeté reste présente. Pour le représentant CFDT, «le rejet de l’article 7 reste notre priorité. Le report d’âge de la retraite à 64 ans, c’est toujours non, non et non». Ce fameux article 7 du projet de loi de réforme, qui reporte l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, cristallise toutes les attentions et attise les mécontentements.

La détermination syndicale de cette mi-février se veut annonciatrice d’un rebond spectaculaire de la colère sociale dans les jours prochains et les semaines à venir, si le gouvernement et les parlementaires venaient à ne pas prendre en compte la vague de rejet que suscite la réforme projetée.

Les syndicats haussent le ton

Pour la porte parole du syndicat enseignant FSU-Snuipp, «durant les débats parlementaires, les organisations syndicales et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Si le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la protestation populaire, dans le cadre de l’appel interprofessionnel à durcir le mouvement et à mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain, l’intersyndicale de l’éducation appelle à ce que les grèves massives permettent de fermer totalement les écoles, les collèges, les lycées et les services».

«Mettre la France à l’arrêt le 7 mars»

«Cinquième journée de mobilisation d’un niveau exceptionnel en France» selon le représentant CGT qui poursuit, «les journées de mobilisation, de grèves et de manifestations ont démontré que personne ne veut de ce projet de réforme. Je parle des travailleuses et des travailleurs: personne ne veut travailler plus longtemps pour des retraites en baisse. On veut travailler moins longtemps, on veut des salaires plus élevés, et qui dit bons salaires dit bonnes retraites. Les organisations syndicales sont unies dans une unité sans failles. Elles appellent à mettre la France à l’arrêt le 7 mars. C’est l’appel syndical le plus ambitieux depuis mai 68».

Il poursuit: «le 7 mars ne sera pas une journée d’action comme les autres. Le 7 mars on va au boulot. Mais on ne travaille pas. On dissuade les collègues de prendre le boulot et on discute. Parce que le compte n’y est pas, le compte n’y est pas sur les conditions de travail, le compte n’y est pas sur les embauches, le compte n’y est pas sur les salaires. Pour avoir de bonnes retraites, il faut de bons salaires.».

Il conclut: «Le 7 mars, tous à l’arrêt dans le Comminges, comme partout en France».

Les manifestations contre la réforme des retraites, mères de toutes les revendications ?

Les décisions du gouvernement et les votes des parlementaires sont attendus et vont être examinés dans un climat social ultra sensible. Les syndicats prônent l’extension du domaine de la lutte. L’opposition à la réforme des retraites pourrait servir de plateforme à bien d’autres revendications: les salaires, l’emploi, les conditions de travail, la situation des femmes au travail…Le lendemain du 7 mars, c’est la Journée internationale des droits de la femme…

A Saint Gaudens, la manifestation de ce jeudi 16 février s’est déroulée et dispersée dans le calme, comme ce fut le cas les 19 et 31 janvier, les 7 et 11 février.

 

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