Boulogne-sur-Gesse : Sapeurs-pompiers, les femmes sont là !

Des femmes à la caserne de pompiers, la féminisation du métier est en marche (de g à dr Clémence Verhelste, Laura Dubois, Lydia Ink - absente Manuela Hautier).
Des femmes à la caserne de pompiers, la féminisation du métier est en marche (de g à dr Clémence Verhelste, Laura Dubois, Lydia Ink - absente Manuela Hautier).

La féminisation du corps des sapeurs-pompiers est active depuis 1976. Encore peu représentées, les femmes ne sont 6 % chez les professionnels et 20 % chez les volontaires. Mais cela progresse. Et l’enjeu est important pour l’égalité, pour l’accroissement du potentiel de recrues, pour la modernisation de l’image du métier. A Boulogne, sur 24 sapeurs, elles sont maintenant quatre femmes, (plus une cinquième Sylvie Bayle qui partage son affectation entre Boulogne et L’Isle en Dodon) : Clémence Verhelste ; Manuela Hautier ; Lydia Ink ; Laura Dubois, dernière recrutée.

La « petite dernière », Laura Dubois, 19 ans, originaire de Saint-Pé Delbosc, a intégré le centre de secours en décembre 22. Elle habite chez ses parents et suit des études d’infirmières à Tarbes et s’organise fort bien entre ses cours et la caserne. « C’est l’accomplissement d’un rêve, confie-t-elle. J’aime les métiers de la santé et les missions des pompiers m’ont toujours attirée. Ce recrutement est dans la suite logique de mon parcours. Je suis consciente des difficultés des territoires ruraux en matière de santé et de secours et j’avais envie de m’engager pour apporter mon aide. J’aime m’occuper des gens.

Je suis la première dans la famille à exercer en tant que pompier. Pendant la formation, on accompagne seulement, en observateur, mais on n’intervient pas. Depuis cette semaine je suis réellement d’astreinte et si mon bipeur sonne, je pars sur le terrain pour intervenir. J’ai hâte ! »

Les filles décrètent d’une seule voix que la vie à la caserne est agréable : « Nous sommes des sapeurs comme les autres, se félicite Clémence. Les garçons ne font aucune différence de traitement, le fait d’être une femme n’entre pas en ligne de compte. La confiance et le respect sont les mêmes, la cohésion de groupe est essentielle et ça fonctionne parfaitement. Ce que l’on peut apporter en tant que femmes réside peut-être dans un autre regard sur les interventions, une autre approche, une autre manière de communiquer avec les victimes. Les compétences, les exigences, les savoir-faire sont les mêmes pour tous. » Les bastions traditionnellement masculins comme l’armée, la police, les pompiers, s’ouvrent enfin, lentement mais sûrement. Les mentalités évoluent, pour que le monde moderne donne à la femme la place qui lui revient.

Pour rejoindre le Centre d’incendie et de secours de Boulogne, 17 avenue Charles Suran 31350 Boulogne-sur-Gesse : 05 61 94 51 60.

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