Elles sont l’inspiration vibrante de son septième recueil de poèmes, Pyrénées… mes amours, ces montagnes que René Marcel Vignaux aime tant. Il les a d’ailleurs parcourues et gravi pendant de longues années, savourant leur beauté toujours renouvelée.
Samedi 3 décembre il dédicaçait son ouvrage à la Cafetière, tiers-lieu d’Aurignac, où il participait à un atelier de lecture.
Né à Saint-Gaudens, René Marcel Vignaux, 85 ans, est un Commingeois de souche, ses grands-parents paternels étaient de Valentine, ses grands-parents maternels de Boussan. L’écriture et la poésie sont ses passions depuis l’adolescence. « J’écrivais en alexandrins, en décasyllabes ou octosyllabes, relate le poète, mais je suis passé aux vers libres il y a quelques années. N’allez pas croire que c’est une facilité, loin de là. »
« Certains imaginent que les vers libres sont des phrases découpées en morceaux, ce n’est pas le cas. La phrase est coupée certes mais de manière à obtenir un rythme. N’étant plus dans le cadre régulier des vers classiques, il faut retrouver cette rythmique, de même que la rime étant absente il faut jouer sur la musicalité des mots. Pour créer des images et de l’émotion. »
René Marcel Vignaux est un poète capé, il reçoit en 1976 le Prix Amélie Murat à Clermont-Ferrand, pour son recueil Sur les crêtes du vent. Un ouvrage à quatre mains avec l’artiste peintre Annie Favier pour les illustrations. En 2018, il remporte le concours de poésie Arcadia de la ville de Béziers. D’autres hommages lui ont été rendus au long de sa carrière.
Régulièrement il se rend dans les maisons de la presse et librairies du Comminges et d’ailleurs, pour dédicacer ses ouvrages. Il participe à certains salons littéraires, dont celui de Ciadoux, dont il est membre permanent. Il sera lundi 5 décembre au tabac-presse de Mane, samedi 17 au Club Alpin de Saint-Gaudens, et prochainement atelier d’écriture à la librairie le Vent des Mots de Lannemezan.
« J’écris par période, confie René Marcel Vignaux, cela dépend, parfois j’écris pendant des jours d’affilée, et puis j’ai des pauses de plusieurs semaines. Et la nuit est un moment privilégié pour moi, j’y trouve tranquillité et inspiration. »
Sa plume lumineuse et inventive esquisse avec une puissante élégance le fragile édifice de l’imaginaire poétique, où le lecteur peut se perdre avec délice pour mieux se retrouver et se reconnaître. Un pur régal.
