Communiqué de l’association murétaine Cesaam sur la 3° prison. Petition et manifestation

Cesaam dénonce le saccage agricole et écologique que représente le projet de 3ème prison dans le Muretain.

Ce projet est de ceux qui sont complètement déphasés par rapport aux temps que nous vivons.

Il s’agit d’ensevelir sous le béton 17 hectares de terres, cultivées pour la plupart (et 1.5 ha de bosquets) pour y construire une prison de 600 places. En plus de cela, des aménagements routiers seront effectués pour tâcher d’accueillir la circulation des familles de détenus dans cette zone.

A une époque où la population est éprouvée par les dérèglements climatiques, où chacun sait combien il est important de préserver des zones non artificialisées pour absorber les émissions de CO2, à une époque où la souveraineté alimentaire devient cruciale (notamment du fait de la guerre en Ukraine), voilà que l’on s’apprête à éliminer des terres cultivables et cultivées, à malmener sérieusement une quarantaine d’espèces protégées, à détruire à jamais une zone qui fait partie des derniers poumons de nature de Muret.

Il est à noter que, contrairement à la procédure, aucun site alternatif n’a été étudié par les pouvoirs publics. Le choix de Muret tient donc de l’oukase.

Cesaam a été conviée avec 4 autres organisations environnementales à une réunion le lundi 12/9 organisée par l’APIJ (agence publique pour l’immobilier de la justice) pour entendre les projets que le bureau d’étude Ecotone a envisagés pour limiter la destruction annoncée de la biodiversité sur la zone.

Nous étions la seule association à avoir répondu présent et avons écouté pendant 4 heures de réunion les mesures techniques (parfois technocratiques) envisagées pour réduire les atteintes à la biodiversité ou les compenser. Nous avons pointé leur peu de réalisme.

D’ailleurs, dans un élan de transparence, et à la suite d’une question sur l’efficacité prouvée des mesures de compensation, une responsable du cabinet d’études a lâché que des études montraient l’inefficacité des mesures de compensation. Dont acte !

Nous appelons donc les Murétains qui sont attachés à la préservation des zones agricoles et naturelles dont nous disposons encore, ceux qui ne voient aucun intérêt à ce que Muret devienne la ville des prisons, ceux qui n’envisagent pas avec plaisir des routes toujours plus encombrées de manifester massivement leur opposition à ce projet en émettant des avis défavorables sur le site  https://www.ppve-muret.fr/  (fermeture du site le 14/10).

Enfin, une réunion publique d’information est organisée le lundi 3 octobre 2022 au Lycée Charles de Gaulle de 18h00 à 20h00 où les citoyens pourront faire entendre leur voix face à ce projet funeste pour la qualité de vie à Muret, pour nos agriculteurs locaux et pour les dommages environnementaux qu’il provoque.

Contact :

CESAAM signifie « Citoyennes et citoyens pour l’écologie et la solidarité autour de et à Muret »

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Une réponse

  1. Mon épouse et moi même sont contre l’implantation des « ghettos prisons » aux limites domaniales de la commune de Muret et de Labastidette. Ces centres d’incarcération à proximité des communes avoisinantes vont encore augmenter la montée de la délinquance et le sentiment d’insécurité des riverains. Les zones humides doivent êtres préservées et le métier des agricultures sauvegardées. Sans surface arable il sera difficile de conserver notre agriculture locale. Cet écrin de nature devrait être intégrée à des espaces pédagogiques pour notre jeunesse. Avec le réchauffement climatique il serait bon d’abandonner le bétonnement de nos sols. La mairie de Muret tirerait les « marrons feu » de la situation, les rendements financiers cachés sont pas anodin.

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