Montmaurin : Maxence des Oiseaux enchante la Nuit des Musées – Portrait

Le public a voyagé hors du temps, dans les univers sonores de Maxence des Oiseaux, au musée archéologique de Montmaurin samedi 14 mai.
Le public a voyagé hors du temps, dans les univers sonores de Maxence des Oiseaux, au musée archéologique de Montmaurin samedi 14 mai.

Soirée hors du temps samedi soir 14 mai, concoctée par l’équipe du musée archéologique pour la Nuit Européenne des Musées, avec le concert de Maxence des Oiseaux, le bien-nommé. Avec ses flûtes archaïques, venues du fond des âges, il a enveloppé le public d’une magie sonore tout droit sortie des forêts de légende, peuplées de fées, de trolls, d’elfes et de figures mythologiques. Porté par une imagination poétique nourrie de sa passion pour la préhistoire, le Moyen-âge, la culture celtique et les rituels tribaux des divers continents, Maxence a fait jaillir de ses instruments d’étranges et envoûtantes mélopées, des conversations ornithologiques, des rêves de jungle, des évocations fantasmagoriques propre à ce poète hors norme.

Musicien depuis l’adolescence, Maxence est autodidacte, il habite près de Mirepoix, à la lisière de l’Aude et de l’Ariège. « A l’école de la vie, j’ai suivi les universités buissonnières, et mes recherches personnelles m’ont amené à voyager, à parcourir les forêts et surtout à aimer les oiseaux. Je me suis essayé à parler leur langage, grâce à des flûtes en os. »  De là est né un cheminement artistique unique, mêlant l’aspect ancestral et l’aspect contemporain.

L’artiste joue sur des reproductions de flûtes en os de différents animaux (élan, chevreuil, cygne, cerf…) mais aussi en corne, en bois ou en terre cuite. Certains des originaux peuvent avoir plus de 35 000 ans. Et parmi elles, une petite flûte venue du Pérou, en os de lama, est un vrai fossile dont l’âge est inconnu. D’elle aussi il tire des sons incroyables, où l’on perçoit le vent dans les hautes herbes, les frou-frous des plumes d’oiseaux et leurs trilles soudains, tout un monde surgit et vit au souffle de l’artiste. A chaque instrument, le spectateur-auditeur est transporté dans un univers différent. Didjeridoo suggéré, harpes éoliennes fictives, impacts de percussions, éclats de trompette des conques marines, roulades argentines du lithophone, stridulations du sifflet sur le nez, tous les sons imaginables naissent de ses flûtes et instruments insolites. Son corps tout entier participe aux créations sonores originales, parfois mêlées d’improvisations chargées de sens.  « Ces sons ne m’appartiennent pas, ils appartiennent à l’Humanité. »

Maxence des Oiseaux compose aussi sur d’autres instruments et dans d’autres registres, comme avec le thérémine, ancêtre du synthé, qui se joue sans qu’on le touche. « J’ai fait de ma passion ma vie, j’ai maintenant 45 ans, et jamais je n’ai lâché. »

Un album est en préparation, en crowdfunding sur le site Ulule : « J’ai composé avec un collègue des thèmes musicaux comme des courts-métrages, pour le cinéma, la télévision, pour des documentaires, des illustrations sonores. C’était une vitrine pour les producteurs et finalement c’est un album, intitulé Flûtosphère, qui doit sortir dans deux mois. »

 

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