Gourdan Polignan: La colère gronde au lycée Paul Mathou.

Préparation de la banderole pour la manifestation

La colère gronde dans le rang des enseignants du lycée Paul Mathou. En cause, la réduction des moyens par le rectorat. Les élèves ne pourront plus bénéficier de certaines formations.

Les enseignants du lycée Paul Mathou viennent d’apprendre, par leur direction, que les instances académiques de Toulouse ont décidé des réductions de moyens. Ce à dater de la rentrée prochaine.

Ainsi, pour le BAC Professionnel « Maintenance des Equipements Industriels » et pour le BTS « Travaux Publics », une réduction de la capacité d’accueil de 24 à 15 élèves est prévue.  Pourtant, il est à noter qu’actuellement les services de maintenance dans l’industrie embauchent. Un partenariat avec EDF a été mis en place (barrages hydrauliques). Une étude est en cours également pour l’ouverture d’une filière postbac en lien avec les stations de sport d’hiver. Il y a également la fermeture pure et simple de la section CAP peintre-carrossier (départ à la retraite non remplacé).

La fracture métropole/campagne va s’agrandir

Ces réductions de moyens vont encore agrandir la fracture métropole toulousaine/campagne en limitant le choix des élèves entrant dans cet établissement rural. Ils se verront, de fait, obligés d’étudier à Tarbes ou à Toulouse, ce qui impactera financièrement les familles (logement, déplacement).  Ou ils choisiront une filière « par défaut ».

D’autre part, qui dit baisse des effectifs élèves, veut dire également réduction des effectifs des agents et du personnel administratif.

L’équipe pédagogique sous le choc

« Jusqu’où ira cette logique comptable », s’interrogent les professeurs rencontrés. « Combien de filières fermeront ces prochaines années ? »

L’équipe pédagogique est sous le choc, et tient à informer la population locale de cette situation. En effet, ces fermetures impacteront inévitablement le nombre de jeunes potentiellement employables dans les filières touchées, filières pourtant en recherche de main d’œuvre. Le maintien de ce vivier est capital pour l’économie et le dynamisme du Comminges.

Les enseignants manifesteront leur désaccord ce lundi 31 janvier. Ils partiront en cortège à Montréjeau et se retrouveront sur le marché hebdomadaire. Ils espèrent le soutien de tous et en particulier celui des élus locaux. A noter que Joël Aviragnet, député de la 8ème circonscription devrait être présent. Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, est tenue informée par Claire Vougny, présidente de la FCPE au sein du lycée et par ailleurs maire de Labarthe Rivière. « Elle serait la bienvenue lundi pour nous soutenir. »

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