La vallée d’Oueil, où l’imagination peut nous amener loin

Balade hivernale en vallée d’Oueil, avec Jean-Pierre Andreu.

Un joyau niché aux pieds du Mont Né, du Pouy Louby et du Pic du Lion.

La dernière chute de neige tombée sans vent a transformé le paysage redevenu hivernal. Nous profitons de cette neige tombée en abondance pour la parcourir en ski de randonnée.

S’élever dans la combe qui monte au Port de Pierrefite en suivant globalement le chemin d’été. Le chemin dans la forêt se faufile entre les conifères surchargés de poudreuse. La trace est agréable sans un souffle d’air pour nous faire ressentir la dizaine de degrés en dessous du zéro et le soleil nous caresse le visage sans pour autant réchauffer la neige scintillante. Attention en sortant du bois on traverse un couloir d’avalanche. (S’assurer qu’il a été purgé). Arrivé au port, admirer le cromlech et poursuivre au Sud sur la crête de Techouède. La crête est souvent soufflée et peut nécessiter l’usage des couteaux.

Monter à la Hourgue de la Fousserette (ou juste avant cote 2020m) où on enlève les peaux pour la première descente. Basculer en Nord Ouest par une large combe qui descend au lac de Bordères (ou Bareilles )La neige y est souvent excellente.

Le lac gelé de Bareilles apparaît subitement au détour d’un virage. On rejoint la surface blanche et glacée de ce plan d’eau nichée au fond d’un vallon sauvage loin de tout. Il suffit ensuite de remonter au Sud la longue pente immaculée et froide qui conduit au col du Lion, on y retrouve le soleil. Il ne reste plus qu’à mettre les planches sur le sac pour remonter au Pic du Lion par une arête effilée dans les premiers mètres. (Il est possible d’éviter cette difficulté en descendant en traversée vers le Sud, il faudra remettre les peaux ensuite pour monter au Pic par des pentes plus douces). Au sommet (2102m) la vue sur la chaîne est splendide.

Le soleil s’incline sur l’horizon. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la vallée en basculant plein Est. La descente dans ce vallon entièrement poudreux est jouissive. Les virages s’enchaînent dans une cadence métronomique. On exulte. Le retour à travers ces mille pentes vierges de toute trace humaine nous fait toucher de la spatule ce qui s’apparente sans doute au paradis terrestre tel que nous l’imaginons dans nos rêves les plus fous.

Nous rejoignons le parking fourbus mais heureux !

 

 

 

 

 

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