Ne plus jeter les vieux couteaux, cisailles, outils coupants -ou ne coupant plus- en tous genres, mais les réhabiliter et les remettre en état, c’est la profession de foi de Denis Maumus, de Larroque (65). Ce fonctionnaire dans les énergies renouvelables a trouvé dans cette activité qui le passionne, un complément d’activité. Il a dressé son mini atelier dans la cour du collège de Castelnau, samedi 6 novembre, lors de la journée festive de l’association Court-Circuit.
Penché sur la meule à eau, l’artisan peaufine le tranchant d’une grande lame de couteau. Il passe ensuite sur l’autre machine, à grain fin, équipé d’un disque de papier abrasif tournant à vive allure. Ses gestes sont sûrs, précis, issu d’un savoir-faire ancestral. Il teste maintenant le fil du couteau sur une page, qui se fend sans effort. « Je ne suis pas encore installé, j’ai suivi une formation diplômante dans une école spécialisée dans le Gers, et je vais pouvoir m’installer professionnellement comme affûteur-rémouleur itinérant. En tant que fonctionnaire, j’ai une autorisation de mon employeur, renouvelable. » Ce qui plaît à Denis dans ce métier c’est redonner vie à des objets qui seraient voués au rebut, et participer ainsi à la diminution des déchets, dans une optique d’économie circulaire et de protection environnementale. « Beaucoup de gens sont attachés à certains objets, ils sont heureux quand je leur rends leur couteau -ou autre- nettoyé, bien affûté, embelli, de nouveau opérationnel, ça a un côté sentimental. Ça me rend heureux aussi. »
