Montréjeau : Le corps des sapeurs-pompiers de Montréjeau

Création de l'Amicale

Le premier volet historique concernant la Bastide royale était consacré au grand prix auto moto du Comminges. Cette parution a eu un énorme succès auprès des lecteurs de Petite République. Cette fois, c’est l’histoire de la création des sapeurs-pompiers que nous vous proposons.

« Courage et dévouement » est la devise des sapeurs-pompiers. Depuis sa création, le corps de sapeurs-pompiers de Montréjeau a toujours fait honneur à cette règle de conduite.

Au moyen-âge, le terme de sapeur était utilisé pour désigner les personnes intervenant sur un incendie. Dépourvu de moyen, pour éviter la propagation des flammes sur tout un quartier, on n’avait d’autre choix que de démolir les maisons alentours pour stopper le feu. Cette action de sape est à l’origine du nom. Le terme de pompier est plus récent, il provient de l’utilisation des pompes à bras qui équipaient les premiers corps de sapeurs-pompiers.

La création du corps des sapeurs-pompiers de Montréjeau date de 1932

 Pour répondre aux nouvelles exigences de leurs concitoyens, le conseil municipal, sous le mandat du maire M. Roger de Lassus, vote la création d’un corps de sapeurs-pompiers le 16 janvier 1932. Cette décision permet de mettre en place un système efficace et moderne pour répondre aux besoins de lutte contre l’incendie, qui jusqu’à cette date étaient laissés à des initiatives individuelles.

  1. Philippe Bouché, premier adjoint, est chargé de l’élaboration de ce projet. Le jour de la délibération, le conseil municipal s’engage à subvenir au moins pendant quinze ans aux dépenses des quinze hommes composant ce groupe. Au logement militaire fourni, un traitement annuel est alloué à chacun d’eux suivant le grade. Aux sapeurs et clairons : 100 F, aux caporaux : 110 F et aux sergents : 150 F, ainsi qu’une indemnité de sept francs pour chaque corvée.

Les demandes d’admission sont examinées par une commission départementale, dans laquelle siègent Messieurs Blaise Marregot et François Bondoumet.

3 Mars 1934 Création de l’Amicale des Sapeurs Pompiers de Montréjeau

 Les statuts primitifs de l’Association, déclarée à la Sous-préfecture de Saint-Gaudens le 23 mars 1934, sous le numéro 308, n’ont pas subi de transformations essentielles. Seules quelques modifications de détail (le 3 novembre 1937), et des aménagements tenant compte de l’évolution sociale ou administrative, ont amené les assemblées générales des 29 décembre 1953 et 12 décembre 1975 à adopter de nouvelles rédactions. (1)

Cette amicale, a pour but de fournir des secours en fonction de ses possibilités de trésorerie aux Sapeurs Pompiers malades ou blessés, soit dans le service, soit en dehors du service.

De subvenir aux frais des manœuvres, des fêtes, du parcours sportif, de toutes les manifestations et activités auxquelles participent les Sapeurs-Pompiers.

De ravitailler les Sapeurs-Pompiers pendant les interventions (en cas de défaillance des communes concernées).

Elle est composée de membres d’honneurs. Ce titre est accordé aux personnes qui par leur situation rendent ou auront rendu des services à l’Amicale. De membres bienfaiteurs. Ce titre est décerné aux personnes qui par des dons exceptionnels auront contribué à sa prospérité et de membres actifs, qui représentent l’ensemble des sapeurs-Pompiers en activité, mais inclus également dans cette catégorie, les retraités et les membres du bureau de l’Amicale.

Seuls, les membres actifs avaient droit aux avantages de l’Amicale. Ces prérogatives ont depuis était étendues aux vétérans et aux veuves.

(1) Introduction du Livre d’Or de l’Amicale des Sapeurs Pompiers de Montréjeau ouvert en 1982 à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création du Centre de Secours.

Le centre de secours de Montréjeau au fil du temps

 En quelques années, l’accroissement des risques : augmentation de la circulation et la prolifération de produits dangereux, tant industriels que domestiques, a entrainé le centre de secours à transformer ses moyens d’intervention et à améliorer la formation de ses hommes.

Nous sommes loin des années 30, où le corps de sapeurs ne disposait que d’une pompe à incendie et du matériel de service nécessaire. Mais, bien que le matériel et les hommes soient de plus en plus performants, le champ d’action a lui aussi évolué. Plus la rapidité d’intervention est adaptée, plus le rayon d’action s’étend. Ce rapport entre la vitesse et la distance repousse toujours plus loin les limites.

Aujourd’hui, un sapeur-pompier dans sa mission, doit savoir combattre le feu, mais aussi être au fait de toutes les techniques d’interventions pour protéger les personnes, les biens et l’environnement. La lutte contre l’incendie, ne représente plus la majorité des interventions.

La Sainte Barbe

Sainte Barbe est la patronne des artilleurs, des sapeurs, des pompiers, des mineurs et des pétroliers. On la fête le 4 décembre. Pour des raisons de sécurité, afin de ne pas se retrouver avec tous les sapeurs pompiers du département à organiser la Sainte Barbe le même jour, les cérémonies ont été décalées. Pour ces raisons, le corps des sapeurs pompiers de Montréjeau fête sa Sainte en janvier.

On la représente avec une tour, car son père, pour la protéger de ses prétendants, l’enferma dans un donjon. Au retour d’un voyage, Barbe lui apprit qu’elle s’était convertie au Christianisme. Le père furieux, mit le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir, mais une fois reprise, son père la décapita.

A Montréjeau, Sainte Barbe occupe une place particulière. Au-delà de la porte Saint Jean, tout un faubourg portait son nom. Au XVème siècle, une chapelle lui était entièrement consacrée (1). La rue Bertrand Larade était autrefois la rue Sainte Barbe.

 

(1) Montréjeau au fil du temps Mlle Simone Bouché

 

Remerciements :

A titre posthume à Messieurs Eugène Antichan et François Bouché qui m’avaient remis des copies de photographies des sapeurs-pompiers et du conseil municipal ; et à qui j’avais promis de rédiger un article pour le souvenir et la mémoire collective de notre ville.

A Messieurs Fred Andreuceti, Michel Antichan, Georges Chappe, Henri Christophe, Alain Escat, Paul Morales, Aimé Pujol, Pierre Ren, Gilbert Saint-Blancat, et Jean Tornamorell qui ont contribué, à des titres divers, à faciliter les recherches.

A l’Amicale des Sapeurs-Pompiers de Montréjeau

Texte de Jean-Jacques Miquel, ancien conseiller municipal. Texte également visible sur le site de la mairie https://www.mairie-montrejeau.com/fr/notre-bastide/histoire-de-montrejeau

Légendes photos :

Photo principale : 23 Mars 1934 Création de l’Amicale des Sapeurs-Pompiers de Montréjeau

Photo 1 : Exercice sur place Mercadieu en 1932 (Photo Michel Antichan)

Photo 2 : défilé de la Saint-Jean en 1932 (Photo Michel Antichan)

Photo 3 : Le centre de secours en 1957-58 (Photo Jean Tornamorell)

Photo prise devant la maison de M. Moulié aujourd’hui Tornamorell

Photo 4 : Les véhicules à la fin des années 50 et début des années 60 (Photo : Michel Antichan)

Photo 5 :  Le centre de secours en 1992 (Photo Michel Antichan).

De gauche à droite

1er rang : Dr Jacques Pujol, Pierre Dayrens, Leo Cambours, Dr Pierre Dol, Dr Luc Ritter

2ème rang : Séraphin Francisco, Henri Sibra, Pierre Ren, Eric Monge, Jean-Marie Leger, Roland Ortet, Jean-Pierre Henkinet, Alain Pueyo.
3ème rang : Michel Henkinet, Jean-Claude Laporte, Didier Barousse, Jean Escat, Bernard Mazur, Alain Scherrer, Jean-Louis Leguen, Patrick Via, Jacques Pinero,

En haut : Roger Bruna, André Casamian, Jean-Michel Rocher, Jean-Louis Abadie, Michel Villeuneuve, Jean Vincent.

Photo 6 :  Le centre de secours en 2001 (Photo Jean Tornamorell)

De gauche à droite :

1er rang : Fred Andreuceti, Alain Pueyo, J. Pierre Henkinet, Jérôme Père, Jean Louis Abadie, Elodie Lacaze, Julien Demai, Alain Scherrer, Jérôme Castel.

2ème rang : Jean Tornamorell, Camille Cambran, Jean Louis Leguen, Pierre Sartory, Nicolas Henkinet, Patrice Baron, Jean Escat, Patrick Via, Sonia Dulion, André Casamian, Francisco Séraphin.

Photo 7 : La sainte -Barbe à Viella en 1972.

 

Mots-clés :

Articles en relation :