Reçu à la rédaction de la Petite République :
Daniel Gauchon : « Depuis quelques jours, l’ancien maire de Trébons de Luchon, Pierre & Jacky Jaussely et son épouse, âgés de plus de 80 ans, qui habitent dans le haut du village, ne peuvent plus sortir de leur domicile car le chemin communal qui permet d’accéder à leur maison est devenu impraticable du fait de la neige et du verglas. Le maire actuel refuse de faire procéder aux opérations de déneigement.
Le maire actuel refuse de faire procéder aux opérations de déneigement alors qu’il s’agit pourtant d’une obligation légale qui lui incombe. Ce chemin en forte pente, long d’une cinquantaine de mètres, est la seule voie communale qui pose problème et qui nécessite une intervention pour assurer la sûreté et la commodité de passage car toutes les autres maisons ont un accès direct sur la route départementale qui est régulièrement déneigée. Face à cette situation, le Maire s’est borné à faire mettre du sel à disposition des habitants devant la mairie.»
Guillaume Caussette Maire de la commune de Trébons : « Ce n’est pas la première fois, que l’ancien Maire et ses amis, me mettent au pilori de leurs critiques, sur l’état de propreté du village ou sur le non déneigement. Je reste au service de mes concitoyens. Combien de fois ai-je déneiger les rues, le parking, avant même d’être élu Maire. Mais aujourd’hui je ne peux pas engager des dépenses communales pour déneiger une partie privative de plus de 50m et très pentue, c’est compliqué. Monsieur Daniel Gauchon, ne réside pas sur la commune de Trébons et passe que quelques semaines l’été, dans sa résidence secondaire des Pyrénées.”
Arlette Mounic 1ière adjointe : « Avant, les gens s’entraidaient pour déneiger, aujourd’hui, nous sommes moins de 10 habitants résidents à l’année, et tous d’un certain âge, c’est dommage, mais c’est comme ça. ! »
- Bien sûr, nous dévoilons là, le mal relationnel de note société, qui engendre des querelles de personnes. Parfois s’élevant sur le terreau de la politique ou plutôt des combats électoraux. Dans nos contrées, si paisibles, où seul devrait compter le partage du patrimoine ancestral et de cette nature encore préservée. L’égoïsme sournois, nait vraisemblablement de nos turpitudes de vie, boulot stressant, rentabilité, optimisation de nos actions. Est encore plus apparent, dans nos petits villages. Mais l’incompréhension est grande.
Cathy Jaussely : “j’ai 80 ans, et mon mari 83, il nous est difficile de procéder seuls au déneigement, le chemin est communal, très pentu, et impraticable dès qu’il neige”.
Pierre-Olivier un jeune parent, qui n’a pas eu le temps de déneiger, repart dans la journée. Il trouve que l’immobilisme du Maire est préjudiciable à la bonne entente. Pierre-Olivier vient séjourné dans le village, parce qu’il y est attaché depuis sa jeune enfance. Ayant fait des études juridiques, il sait que le Maire applique le droit, le chemin dessert uniquement les deux dernières maisons qui appartiennent à sa famille.
- Nous avons pu constater en allant sur place, que le chemin en question est très pentu, difficilement praticable, même par temps sec et beau. Des cas comme celui-ci sont pléthores dans ces contrées montagneuses. Une action de déneigement seule ne suffira pas à calmer les esprits, de plus la météo des jours avenirs ne semble pas clémente. Dans tous les cas il faut que chacun “y mette du sien” pour apaiser les tentions et rajouter de part et d’autre une petite dose d’empathie. Devons nous renouer avec les “corvées” d’entretiens, ou créer des associations de Service Public..etc
La seule question est de savoir s’il s’agit ou non d’un chemin communal dont le déneigement incombe à la collectivité.
Dans la mesure où ce chemin est bien communal et qu’il a d’ailleurs fait l’objet d’un aménagement par la commune sous la forme d’un dallage, il semblerait bien qu’il y ait pour le maire une obligation d’en faire assurer le déneigement…
Mais cet aspect juridique est sans doute secondaire si l’on considère que l’enjeu est d’abord de permettre à deux personnes âgées un passage en toute sécurité pour elles-mêmes et pour les personnes qui ont besoin d’accéder à leur maison…
Comment imaginer un seul instant que dans un petit village de montagne on puisse ainsi se laisser aller à rechercher de bonnes (ou mauvaises) raisons de ne pas déneiger 50 mètres de chemin alors que les valeurs de solidarité que nous devrions partager devraient conduire au contraire à mobiliser toutes les énergies pour garantir à chacun ce besoin essentiel de pouvoir entrer et sortir de sa maison.
Le temps n’est pas à la polémique mais à la mobilisation pour qu’une solution soit trouvée sans délai par ceux qui ont la responsabilité de gérer ce problème. Les impôts que nous payons sont aussi destinés à assurer le fonctionnement de ce service public.
Le ressentiment est un mal trop répandu, et quand on en est atteint sans en être conscient, il devient incurable, malheureusement. Ce mal, dans beaucoup de villages, est ancestral et continue de se perpétuer de générations en générations.
Soyons constructifs et cherchons ensemble des solutions de bon sens…
Il n’est sans doute pas inutile de rappeler que la commune de Trébons de Luchon possède depuis longtemps un petit engin sur chenilles parfaitement adapté au déneigement d’un chemin en pente. Le choix judicieux de cet équipement n’avait-il pas d’ailleurs été fait précisément pour répondre aux besoins spécifiques du village, en complément naturellement de la pelle à neige qui constitue la base de toute opération de déneigement compte tenu de la configuration des lieux ?
Puisque Trébons dispose du matériel adapté, il ne lui reste plus qu’à mobiliser les moyens nécessaires pour mettre ces équipements communaux au service de tous les habitants.
Pour les moyens financiers, les impôts locaux suffisent largement à payer les quelques heures de travail qui sont nécessaires chaque année pour assurer dans le village le déneigement des voies communales dont la longueur totale n’excède pas 100 m.
Pour les moyens humains, il serait très facile de trouver une personne pour effectuer cette tâche, surtout dans cette période de chômage important où quelques heures de travail saisonnier peuvent permettre d’aider une personne en difficulté, ce qui serait aussi une forme de bonne action… et une utilisation pertinente de l’argent public.
Pour apprécier la réalité du problème au sein du village, certains sont tentés d’en relativiser l’importance au prétexte que le chemin à déneiger ne conduirait qu’à une seule maison. Face à cet argument à l’humanité contestable, il faut aussi prendre en compte le fait que les quatre personnes qui vivent dans cette maison représentent exactement 50% des huit habitants permanents du village, et 100% des personnes âgées de plus de 80 ans… ce qui fait bien de ce chemin la voie communale la plus importante et la plus stratégique dans la vie quotidienne du village !!!
Avant de proférer des affirmations de ce type et donner des conseils, il faut se poser les bonnes questions…
Comment et par qui était déneigé le chemin de M et Mme Jaussely durant le mandat précédent ? Par le Maire ?
Et sous les autres mandats ? A ma connaissance, les demandeurs n’ont jamais fait appel à la presse pour demander de l’aide jusqu’à présent !!!
N’y a-t-il pas de bras “jeunes”, des gens de bonne volonté pour aider les personnes âgées ? Pourquoi ne pas les utiliser ?
Pourquoi utiliser les placardages sur le mur de la Mairie ? ou dans la presse, pourquoi ne pas s’adresser directement au Maire ?
Quand les demandes sont formulées de façon normale et civilisée, elles sont prises en compte sans problème …
Mais pour que tout le monde comprenne bien, les 4 habitants de la maison en question n’ont pas tous plus de 80 ans, loin s’en faut !!! Il y en a 2 de moins de 25 ans !!!
“La valeur n’attend pas le nombre des années”
Quant à dire qu’il y a 8 personnes à l’année au village, cela veut dire que la “hache de guerre” n’est toujours pas enterrée, car le village en compte 10 ….