Salle comble pour la journée mondiale du conte à Rieux Volvestre

C’est dans la salle d’exposition de la mairie de Rieux Volvestre dorénavant gérée par les responsables de la bibliothèque municipale que s’est déroulée la journée mondiale du conte.

Cette soirée c’est d’abord l’occasion pour des conteuses et des conteurs de se retrouver. Attirés comme des aimants par l’étoile qui fait chanter les mots, ils se rassemblent pour que la magie opère à nouveau. Il y a là Pierre, celui qui porte le bâton qui montre le chemin, Raphaël, l’homme aux milles surprises qui illumine la scène, Thérèse la fidèle, Lou Bernat dont on ne pourrait se passer à cause de la qualité de son vin sorti de ses vignes bio, Alain le conteur musicien et sa femme qui ne porte pas son nom, Gisèle la conteuse radiophonique qui fait vibrer la langue occitane et tant d’autres encore qu’on ne peut tous les nommer. Et puis il y a ceux qui sont partis rejoindre d’autres horizons mais dont les sourires et la joie de vivre sont tellement présents. On ne meurt que lorsque nous disparaissons de la mémoire des êtres qui nous aiment. Comme le veut le rituel, c’est d’abord un repas sorti des paniers de chacun qui débute la soirée. Tenté par le diable des conteurs, il est si difficile de résister au doux breuvage à la belle couleur rouge, poison mortel pour les diseurs de mots parce qu’il empêche d’articuler lorsqu’on en abuse… Lou Bernat rôde dans une danse endiablée ! Les poules aux œufs d’or n’avaient pas pondu cette année et les œufs mimosas étaient absents de la grande table, au grand dam de certains en addiction.

Et puis comme par magie, venus de je ne sais où, des hommes et des femmes franchissent la porte sacrée et s’assoit sur des chaises installées à cet effet. On se salue, on se sourit, on se reconnaît même sans s’être jamais vu. Lorsque la salle fut pleine, la lampe astrale envahit la scène et le spectacle des mots et de la musique a commencé. Tour à tour la dizaine de conteurs et de musiciens se glissèrent sous le halot de lumière qui fait briller les cœurs. Ils nous emportèrent chacun dans leur monde fantastique où la réalité rejoint parfois la fiction.

Quand le dernier fut passé la lampe astrale s’est éteinte et la salle fut rallumée d’abord par un tonnerre d’applaudissements qui est le signe symbolique des grignoteries qui commencent. On a refait le monde tard dans la nuit car « chez ces gens là Monsieur » refaire le monde est un algorithme de vie. Et puis les femmes et les hommes reprirent leur bâton magique déposé à l’entrée. Ils disparurent dans la pénombre guidée par l’ étoile scintillante de leur destinées. Soyons sur, ils ré-apparaitront l’année prochaine encore plus nombreux. Le mystère se perpétue depuis la nuit des temps…

 

Photos Jean Claude Vollmar

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