Fusion des communautés de communes en Volvestre : Plus que 2 mois pour régler les problèmes de gouvernance !

L’intérêt collectif devra primer sur les intérêts privés.

Comme leur en a fait obligation la Loi Notre, les communautés de communes de Garonne Louge et Volvestre fusionneront le premier janvier 2017. Certes, chacune d’elles aurait certainement préféré rester dans la situation antérieure mais il va falloir vaincre les réticences et n’avoir qu’un seul objectif : l’intérêt commun. Il existe de plus une difficulté supplémentaire : changer les choses en cours de mandat. Les technocrates parisiens n’auront rien épargné à des élus locaux un tant soit peu remontés par cette marche forcée !

Fiscalité et compétences sur la bonne voie.

Des réunions ont déjà eu lieu pour harmoniser les fonctionnements dans les domaines de la fiscalité et des compétences partagées. Chacune des parties prenantes s’est d’ailleurs félicitée de l’excellence du climat qui a été de mise à cette occasion. Les délégations de service public, moins couteuses, pratiquées par Garonne Louge pourront continuer à fonctionner pendant que celles du Volvestre resteront pérennes. Cette situation de « cohabitation » pourra durer, semble-t-il, de nombreuses années.

Une nouvelle gouvernance qui fera grincer quelques dents

C’est dans la mise en place de la nouvelle gouvernance que les choses risquent d’être beaucoup plus compliquées. Déjà, la Loi impose la diminution du nombre de conseillers communautaires. C’est ainsi que les plus grosses communes verront leur nombre de représentants diminuer, la baisse étant directement liée au nombre d’habitants. Y aura-t-il des volontaires ou des désignés d’office par vote des conseils municipaux ? Réponse dans quelques semaines !

Le problèmes des volontaires ou des désignés d’office va également s’imposer pour les vices présidences. Actuellement, la communauté des communes du Volvestre a nommé pas moins de 15 vices-présidents pour son fonctionnement actuel. Un chiffre considérable selon nombre de citoyens ou d’élus qui voient là une dépense qui pourrait diminuer,  l’assiduité de quelques rares concernés dans leurs fonctions étant pointée du doigt par leurs propres collègues.

A l’époque, ce nombre de 15 se justifiait  par un soucis de juste répartition géographique des postes : A savoir 5 vices-présidences par anciens cantons, cantons qui,  rappelons-le, n’existent plus. En effet,  tous ceux-ci ont été fondus dans celui d’Auterive ce qui, soit dit en passant, ne passe toujours pas dans le cœur des habitants du Volvestre.

Des pistes à creuser.

Si le nombre de vices-présidences reste à 15, il est légitime de penser que la communauté des communes de Garonne Louge en revendique quelques-unes. De nombreux chiffres circulent, certains assez fantaisistes d’ailleurs. Le plus crédible semble être celui de 3. En effet, si l’on prend comme base le nombre d’habitants par commune au sein de la nouvelle communauté, 3 vices-présidences seraient certainement le bon niveau à atteindre. Mais voilà, 3 vices-président(e)s entrant ce sont trois 3 vices-président(e)s sortant. C’est en ce sens que les choses risquent de devenir compliquées. Qui va accepter de laisser sa place ? Et selon quels critères ? L’intérêt général primera-t-il sur l’intérêt privé ? Le critère sera-t-il de une vice-présidence par ancien canton à supprimer, logique qui avait prévalu à l’origine, ou une autre manière qui devra être acceptée par tous ou le plus grand nombre? C’est en ce sens que le changement en cours de mandat était aussi une hérésie puisqu’il mettait de facto les élus en difficulté.

Des difficultés à résoudre pour Patrick Massaruto et Patrick Lemasle, présidents de chacune des communautés qui vont fusionner et pour l’ensemble des élus communautaires. Il n’y a pas lieu de faire de procès d’intention en se montrant optimiste quant à la suite des choses. Gageons que nos élus n’auront comme seule ambition de mettre une nouvelle communauté de communes en ordre de marche pour porter des projets pour un territoire à la forte identité culturelle dans la sérénité d’un débat démocratique où chacun puisse être respecté et s’exprimer.

Tout ceci aurait d’ailleurs pu être évité si l’Etat, lors de la création des communautés de communes il y a 20 ans, avait refusé, sous la pression de quelques élus à la forte influence, la création de la communauté de Garonne Louge. Ainsi, on aurait eu dès le départ une entité Volvestre forte qui aurait évité des transactions toujours complexes bien des années plus tard. On ne refait pas l’histoire… mais on doit en tenir compte pour d’autres dossiers à venir par exemple.

Des citoyens écartés des débats

Même si, pour le Volvestre, les choses sont flagrantes tant le territoire de la nouvelle communauté est une évidence, il n’en reste pas moins que, sur le principe, les citoyens n’ont pas été du tout associés pour la création de cette nouvelle entité tant dans le choix du nom que dans la délimitation géographique. Les référendums locaux ou consultations locales seraient sans nul doute un bon moyen de redonner goût aux citoyens aux faits de la chose publique mais ceci est loin d’être dans les pratiques, ce qu’on ne peut que regretter.

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