Fiché en flanc de colline sur les contreforts pyrénéens, le petit village de Lacaugne est un havre de paix qui vit au rythme des saisons. Durant l’été il y a la traditionnelle fête votive même si l’on cherche toujours le sein à consacrer.
Il n’y a pas là de grand orchestre ou des animateurs à la mode qui font monter les gens sur les tables au risque de les faire tomber. Il y a des villageois, qui autour de leur maire passe une soirée tranquille mais très conviviale et dans l’empathie. Le maire invite ses pairs des villages voisins comme le veut la tradition. Quelques VIP viennent compléter la tablée et on parle d’autres choses que de politique quoique des fois ca et là, il suffit de tendre l’oreille et l’on rit de ce que l’on entend.
Depuis 2014 c’est le professeur Jean Marc Esquirol qui porte l’écharpe bleu, blanc, rouge que lui ont confié, à plusieurs reprises, les Laucagnais et les Laucagnaises. Profondément républicain il prépare son départ dont on dit que c’est pour les prochaines élections municipales de mars. Mine de rien c’était donc, sauf grande surprise, sa dernière fête locale en tant que premier magistrat. Un moment d’émotion même si son humilité ne laissait rien apparaître. On a porté quelques toasts et en lisant entre les lignes on a porté santé pour le remercier de ce qu’il a fait pour la commune ou pour le Sivom avec engagement, altruisme et abnégation en avalant parfois des couleuvres difficiles à passer.
Mais ce soir on a fait ripaille et de quelle manière : Le cassoulet était de l’ordre de la perfection très gouteux et extrêmement bien fourni en garnitures les plus délicieuses les unes que les autres. Peut être d’ailleurs que c’est Épicure que l’on consacre dans cette fête votive aux accents laïques. Les anciens disent même que ce cassoulet exceptionnel ne donne que du bon cholestérol. Participer au cassoulet de la fête c’est en fait faire une cure pour sa bonne santé.
Pour digérer un tant soit peu on peut voir surgir quelques eaux de vie sorties de nulle part ou un guitariste chanteur -DJ qui permet aux plus motivés de se trémousser aux rythmes proposés. De la simplicité, de la sincérité…
Et l’automne qui arrive va voir les chasseurs retrouvaient leur complicité avec leurs chiens et arpentaient à nouveau la nature, eux les terriens avec les pieds bien ancrés au sol. Le temps passe dans notre monde rural bien inséré dans ses traditions dans ces temps incertains où l’incertitude et l’individualisme règnent en maitre.
Lacaugne peur rimer avec nombres mots … et si c’était sans vergogne
