Sur le rond point du Bazert à Gourdan-Polignan aux cotés des manifestants, l’après-midi de ce mardi 16 décembre a été marquée par la présence du leader des Ultras de l’A 64 Jérôme Bayle, celle de nombreux maires des villages alentours, avec le vice-président du Conseil départemental Patrice Rival et le président de la Communauté de communes Pyrénées Haut-Garonnaises Alain Puente.
Jérôme Bayle a pris la parole: «nous vivons une période difficile tous ensemble. C’est toute l’agriculture qu’il faut défendre. Je dirai même plus, il faut défendre ces territoires ruraux où l’on veut nous pousser à disparaitre».
Jérôme Bayle est revenu sur la réunion de la veille avec la ministre de l’Agriculture, sans retenir ses coups: «Au niveau où elle est, elle doit faire beaucoup d’entrainement, parce que c’est naturellement impossible d’être aussi nulle. Elle est totalement butée sur ses positions. Elle a voulu faire son discours de clôture, on s’est tous levés et on s’est barrés». Applaudissements.
«Elle n’a pas amené de solutions au monde agricole, a-t-il poursuivi, mais elle a réussi à réunir tout le monde, tous les agriculteurs, tous les syndicats, les syndiqués, et les non syndiqués. Pour atteindre tous les objectifs, parce qu’il n’y en a pas qu’un».
«Il n’y a pas que la dermatose nodulaire contagieuse» a souligné Jérôme Bayle. Il a cité «les céréales avec des prix d’intervention qui sont à zéro, le problème des assurances dont les montants sont plus élevés que les remboursements, des problématiques avec l’eau, le Mercosur».
Jérôme Bayle: «Si la réponse de l’État, c’est la force, il y aura un mouvement agricole sans précédent».
«Il n’y a pas qu’un combat, a-t-il poursuivi. Si on veut les gagner, il faut se respecter et les mener tous ensemble. Si la seule réponse de l’État à l’Agriculture, c’est la force, il y aura un mouvement agricole sans précédent. Aujourd’hui nous avons 180 km de l’autoroute A 64 de bloqués. C’est historique». Il en cite d’autres qui se répandent en France, sur la nationale 20 en Haute Vienne, sur l’autoroute A 9…
«Je pense qu’il va y avoir un mouvement sans précédent, annonce le leader paysan, mais pour que l’on obtienne des choses il faut continuer à se battre même si c’est dur. La terre, nous l’héritons de nos parents et on l’emprunte à nos enfants. Le combat est au présent, mais aussi au futur pour nos enfants. Il faut se battre pour eux, se battre avec fierté. Il faut qu’on soit fiers d’être issus de ces territoires ruraux. Ensemble on ne risque rien, ensemble combattez!».
