Communiqué de la Coordination Rurale
Face à la situation actuelle et aux enjeux majeurs pour l’avenir de nos exploitations, notre syndicat appelle l’ensemble des acteurs concernés à prendre la mesure de l’urgence agricole. Les actions annoncées dans ce communiqué témoignent de la détermination des agriculteurs à se faire entendre et à défendre leurs conditions de travail ainsi que la pérennité de notre profession.
Fermons toutes les administrations qui nous entravent !
La balance commerciale agricole déficitaire est un indicateur fort qui prouve la situation économique catastrophique subie par les agriculteurs et qu’ils dénoncent depuis 2024 sans se faire entendre !
Le ministère de la « Souveraineté alimentaire » n’en a donc que le nom ! A l’heure où l’on nous parle d’une possible guerre, nous n’avons pas de stock alimentaire et nous n’aurions pas les moyens d’être autonomes. Le gouvernement n’a pas su œuvrer pour améliorer la situation depuis les manifestations historiques de 2024.
Après les grands débats et réunions répétitives, inutiles puisqu’ils n’ont pas été suivis de réformes concrètes, le « grand réveil alimentaire » d’aujourd’hui est un mépris total de la profession ! L’heure n’est plus aux discussions mais bel et bien à un réveil politique pour une réforme structurelle complète !
Le gouvernement et le ministère ont montré leur incapacité à trouver des solutions aux agriculteurs pour qu’ils puissent tirer le revenu de leur production.
La France souffre :
• d’une surtransposition règlementaire, toujours plus blanc que blanc,
• d’une société centrée sur l’administratif et le contrôle, qui ne créent pas de richesse et pire,
qui entravent ceux qui en créent ou essaient d’en créer !
A l’heure du vote du budget de l’État, supprimer les agences trop nombreuses et inutiles est une nécessité. Réduire les masses salariales et les charges de fonctionnement des collectivités pour redistribuer ces budgets vers de l’investissement est vital.
Lors de la Covid, l’État a su agir dans l’urgence pour faire face à la crise, il faut en faire de même pour l’agriculture.
Nous demandons en urgence la suspension du cadre règlementaire, pour permettre aux agriculteurs de produire à nouveau et de la mise en place de mesures protectionnistes pour sauver les agriculteurs avec des boucliers énergétiques, fiscaux et sociaux.
Dans le détail, même si la liste n’est pas exhaustive, il faudra :
• revenir en arrière sur la loi sur l’eau,
• réviser l’ensemble du code de l’environnement,
• sortir le « principe de précaution » de la Constitution,
• sortir le « vin » de la loi Evin.
Faute de capacité ou de volonté d’agir et de légiférer nous demandons que les ministres et parlementaires actent un moratoire suffisant, au bénéfice d’une règlementation permissive, d’une liberté d’entreprendre, et d’un revenu digne assuré, seuls leviers à considérer pour inverser la courbe de la décroissance.
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