Pour la dernière fois avant la fin de son mandat, Gérard Roujas, président du Pays Sud Toulousain, réunit les quelque cent maires des communes qui composent ce territoire ce mercredi 3 décembre 2025. Un moment d’émotion, mais aussi l’occasion d’un bilan lucide autour de trois grands enjeux qui ont marqué son action.
La capacité à rassembler les élus locaux autour de projets communs à haute valeur ajoutée.
Au fil des années, le Pays Sud Toulousain est devenu un lieu où les maires et présidents d’intercommunalités ont appris à travailler ensemble, au‑delà des frontières communales. Gérard Roujas insiste : « Il est indispensable que les présidents des communautés de communes composantes fassent partie du bureau. » Pour lui, c’est cette gouvernance partagée qui permet de dépasser les logiques de clocher et de défendre des projets structurants pour l’ensemble du périmètre du PETR.
La spécificité du Pays Sud Toulousain, capable de porter des projets à une échelle plus vaste que celle des seules communautés de communes.
Sur un périmètre élargi, des actions d’envergure – qu’il s’agisse de développement économique, de mobilité, d’équipements structurants ou de planification territoriale – peuvent être menées avec une cohérence qui profite à tous. Ces projets ont une importance essentielle pour l’économie et l’attractivité de l’ensemble du Pays Sud Toulousain, bien au‑delà des frontières administratives de chaque intercommunalité.
Un mode de fonctionnement original, sans fiscalité propre.
Le Pays Sud Toulousain ne prélève pas d’impôt ; il fonctionne donc, d’une certaine manière, comme une entreprise privée, en recherchant l’efficacité et l’optimisation des moyens. L’exemple des permis de construire est emblématique : leur instruction est mutualisée au profit d’un très grand nombre de communes, près d’une centaine. Cette organisation permet à la fois des gains d’efficacité et une baisse des coûts. À l’inverse, d’autres formules expérimentées dans le département, notamment au niveau de certaines communautés de communes, ont révélé des coûts de revient bien plus élevés.
Comme toutes les collectivités, le Pays Sud Toulousain n’échappe pas aux tensions financières. Un nouveau mode de fonctionnement, très original, a donc été mis en place. En ne remplaçant pas deux directeurs et grâce à l’investissement et à l’engagement des élus du bureau, des chefs de service et des agents, qui ont travaillé de concert « comme une entreprise de type scop )société coopérative de production) », 80 000 euros ont été économisés en 15 mois et réinvestis au service du territoire.
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Au terme de son mandat arrivant avec les futures élections suivants les municipales de mars 2026, c’est aussi une page politique qui se tourne : Cet octogénaire que nombre considèrent comme le « dernier baron » du territoire mettra fin à sa vie publique après 61 ans de dévouement et d’engagement au service de la collectivité publique. Une page se tournera et une nouvelle génération devra relever le défi d’un changement dans la continuité.











