Ne tuons pas nos bêtes : Les jeunes agriculteurs de Haute-Garonne soutiennent leurs éleveurs

Communique des jeunes agriculteurs de la Haute-Garonne

La dermatose nodulaire contagieuse progresse dangereusement en direction de nos élevages. Face à cette menace, les Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne tirent la sonnette
d’alarme : l’abattage total des troupeaux n’est pas une solution acceptable.

❌ Pas d’abattage généralisé
Nous comprenons la nécessité d’éliminer les animaux réellement contaminés. En revanche, l’abattage de troupeaux entiers et sains aurait des conséquences financières, sociales et morales désastreuses pour nos éleveurs du 31 déjà fragilisés.
Dans les zones où les bovins ont été vaccinés, il nous paraît aberrant qu’un abattage total du lot soit encore pratiqué ! Nous possédons les outils de diagnostic permettant de différencier un animal positif car malade d’un animal positif suite à l’inoculation du vaccin . La priorité est de placer les animaux non-malades en quarantaine.
Nous demandons ensuite à ce qu’ils puissent être vendus pour la consommation humaine, la maladie n’étant pas transmissible à l’homme.

Avant toute décision d’abattage total, nous demandons :
● La possibilité d’un abattage partiel couplé à une mise en quarantaine des animaux exposés, afin de limiter les risques tout en préservant les troupeaux,
● La réduction du délai d’exportation actuellement fixé à 14 mois à 3 mois.

⚠️ Préserver l’avenir de nos fermes

Au-delà d’une perte de fonds terrible pour une exploitation, un abattage total correspond à la perte d’années de travail de sélection et d’amélioration des cheptels. Cependant, dans les
cas où des abattages seraient inévitables, nous demandons l’engagement de l’État à repeupler le troupeau. Aussi, nous demandons le versement des aides rapidement et en
totalité.

Ne sous estimons pas l’impact économique de l’élevage dans les Pyrénées. Nos montagnes sont les plus exposées face à la progression de la maladie. La perte du cheptel liée aux décisions d’abattage auront pour conséquence une dégradation de l’entretien de nos montagnes. Effectivement les pistes de skis et sentiers de randonnées existent naturellement grâce à nos élevages et au pâturage en estives.

Si demain les Pyrénées se voient priver des ses pâturages extensifs : garant de l’entretien gratuit des différents lieux de loisirs montagnards et des limitations de départs de feux, les
coups que devra avancer l’État pour compenser cette perte seront exorbitants.

Nous appelons les pouvoirs publics à prendre des mesures responsables, adaptées et justes, afin de protéger nos animaux, nos fermes et notre avenir agricole.

 

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