Communique de François Briançon Conseiller municipal de Toulouse, candidat aux élections municipales et de Vincent Gibert, Conseiller municipal de Toulouse, directeur de campagne
Toulouse : urgences du CHU, une situation devenue inadmissible pour les Toulousains
Le CHU de Toulouse annonce qu’à partir du 3 novembre, les urgences adultes de Purpan et Rangueil n’accueilleront plus que les cas les plus graves.
Une décision grave, révélatrice d’une crise profonde de notre système de santé.
Avec au niveau des deux services d’urgences adultes du CHU près de 240 000 passages par an, dont 200 000 patients ambulatoires, c’est plusieurs centaines de Toulousains par jour qui se verront désormais refuser l’accès aux urgences légitimes et renvoyés vers un médecin traitant… quand ils en ont un ! Ou vers le SAMU, déjà saturé.
– Cette réorganisation va mécaniquement reporter la pression sur le 15, SOS Médecins, les cabinets médicaux, et créer un risque majeur de renoncement aux soins, surtout pour les plus fragiles.
– Elle place le personnel des urgences en première ligne pour gérer la colère légitime des patients, dans un contexte de tension extrême et de risques accrus d’agressions.
– Elle révèle une défaillance de gestion du recrutement médical dans l’un des premiers CHU de France : les urgentistes quittent le secteur public, épuisés par des conditions de travail indignes. Ce n’est pas une crise soudaine, c’est le résultat d’un lent abandon.
En pleine période hivernale, alors que grippe, Covid et bronchiolites vont se cumuler, cette décision est inacceptable pour les Toulousains.
Nous ne pouvons pas nous résigner à voir le service public hospitalier se réduire à peau de chagrin.
Il est temps que le maire de Toulouse, président du conseil de surveillance du CHU, joue son rôle en défendant avec force, la santé des toulousaines et des toulousains comme les conditions de travail, des urgentistes, du personnel hospitalier auprès de l’État.
Toulouse doit retrouver une politique de santé ambitieuse, fondée sur la proximité, la prévention et la dignité des soignants comme des patients.
