La chapelle des Pénitents à Monléon Magnoac a abrité mercredi soir 20 août un moment musical magique, porté par la voix fragile et touchante de Joy Askew, charismatique auteur-compositeur-interprète d’envergure internationale. Car la longue dame anglaise amoureuse de Brooklyn où elle vit, est une artiste rare, qui a accompagné les plus grands noms de la scène musicale mondiale, Joe Jackson, Laurie Anderson, Quincy Jones, Peter Gabriel et bien d’autres. Joy a mené une carrière exceptionnelle depuis la fin des années 60, à la fois en solo, en groupe, et aux côtés des célébrités qui ont apprécié son talent de musicienne et de chanteuse. C’est dire si la soirée organisée par Josette Frankazal et son équipe de la MJC de Monléon était un événement exceptionnel.
Mercredi soir, Joy Askew a interprété au clavier et à la guitare des morceaux intimistes, poétiques et forts, qu’elle a composé lors des résidences d’artistes qu’elle organise chez elle dans le Magnoac. Depuis vingt-et-un ans, elle y passe quelques semaines par an, et y reçoit des amis qui viennent créer et se ressourcer en bonne compagnie. « Je viens aussi souvent que je peux, précise Joy en anglais, mais je ne peux rester plus longtemps que trois mois. J’ai connu et aimé la France il y a longtemps lors de vacances, dès 1958, dans les années 60 la Riviera, puis la Dordogne que j’adore. Même après être devenue musicienne et entamé ma carrière, j’ai continué à venir en France. Quand je suis ici, je donne des concerts, j’ai commencé au Jardin de la Source de Guy et Cathy Eon (maintenant fermé NDLR) et aussi dans mon propre jardin. »
Les résidences qu’elle organise chez elle sont amicales et conviviales, pas de visée mercantile souligne-t-elle avec son lumineux sourire, des amis venus des States, qui ont besoin de s’isoler travailler pour travailler dans une bulle collective. Pendant trois semaines autour, six artistes ont écrit et composé des chansons avec Joy Askew, « nous nous inspirons mutuellement ». Son dernier album, Everything is Different, a été conçu pendant la pandémie. Un prochain est en préparation, qu’elle espère boucler avant la fin de l’année, il comprendra 10 chansons écrites ici dans le Magnoac.
Le tonnerre des applaudissements est retombé dans la chapelle. Un dernier salut au public enchanté, et Joy Askew, à peine entrevue et savourée, s’est envolée dès le lendemain vers Brooklyn, comme un oiseau chamane vers la fécondité du nid.
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