Dernière journée du Congrès de l’amicale de Camp de Dachau à Marignac

Délia Escuer et Mireille Jung entourent Dominique Boueilh Pt de l'Amicale du camp de Dachau

Vendredi 20 Juin à Marignac, salle des fêtes,

Dernière journée pour l’exposition « Mémoires des Camps de Concentrations »

exposition du 11 au 20 juin, pour comprendre la déportation et les camps de concentrations en tout particulier celui de Dachau. Les personnes présentes, en ce chaud après midi de juin, eurent le plaisir et l’émotion d’entendre Délia Escuer et Mireille Jung. Les deux lectrices firent partager, des moments d’une grande intensité des récits extraits du livre : « Mémoires d’un républicain espagnol déporté au camp de Dachau » Joan Escuer Gomis ». 

Ces écrits retracent le parcours de Joan Escuer Gomis depuis son enfance à Cornudella, village catalan d’Espagne, jusqu’à sa libération du camp de Dachau en passant par la Guerre Civile espagnole. Son exode et son internement dans les camps de concentration du sud de la France ainsi que son engagement dans la Résistance en Loire Inférieure. Une seule pensée, comme une obsession, le tenaillait sans cesse : « Il faut que je vive pour pouvoir témoigner. » Et il a vécu, il est revenu et il a témoigné, sa fille raconte.

Du 13 au 15 Juin, à Luchon et Marignac se déroula le congrès annuel de l’Amicale du Camp de Dachau.

Trois jours qui permirent aux habitants de notre vallée de faire la connaissance de « figures » passées et présentes de cette sombre période de notre histoire. Rencontre lumineuse avec Jean. Qui portera, comme il le dit,  cette mission de mémoire jusqu’à son dernier souffle.  Jean le patriote, qui de ses 102ans nous donne à réfléchir sur le sens de nos vies...

Jean Lafaurie est né le 30 novembre 1923 à Cajarc.

Jean Lafaurie avec Martine Boueilh à Cier de Luchon

Il a vécu chez ses grands-parents à Souillac de 5 à 17 ans. Dès 1940, après l’appel du Général De Gaulle, Jean s’engage dans la Résistance et va rejoindre les FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français). Il est arrêté le 14 juillet 1943, emprisonné à Tulle, puis à Limoges, puis à Villeneuve-sur-Lot, dans la prison centrale d’Eysses.

La centrale d’Eysses est une prison installée près de Villeneuve-sur-Lot où les autorités de Vichy avaient rassemblé plus de 1200 résistants présumés communistes.

Jean participe à la tentative de mutinerie du 19 février 1944 qui échouera. Quatre jours plus tard, après la reprise en main de la centrale par les Allemands de la division Das Reich, celle qui s’est rendue coupable quelques mois plus tard du massacre d’Oradour-sur-Glane.

En représailles, 12 de ses camarades résistants sont condamnés à mort et seront passés par les armes le 23 février 1944, et le 30 mai 1944, les 1200 détenus de la centrale furent déportés, d’abord à Compiègne, puis le 19 juin à Dachau. 700 d’entre eux ne reviendront jamais.

Le 20 juin 1944 à 14 heures, Jean arrive à Dachau et se voit attribuer le matricule 73618. Transféré rapidement au camp externe d’Allach, Il sera libéré fin Mai par les troupes américaines.

A 102 ans, Jean Lafaurie accordent de multiples interventions dans les collèges et les lycées pour témoigner de sa déportation . Dans ces rencontres, il parle très souvent de la solidarité entre les déportés qui a permis de mieux survivre dans les camps, et comme beaucoup de ses camarades déportés.

Jean invite les nouvelles générations à partager cette valeur de solidarité dans le monde actuel.

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