Tamis, pincettes et pinceaux en main, les participants à l’atelier de carpologie samedi 14 juin au musée de l’Aurignacien, étaient suspendus aux lèvres de Marie l’animatrice. Mais la carpologie kès aquo ? Une discipline scientifique qui fait partie du panel de l’archéologie, et qui consiste à étudier les restes fossilisés de graines, fruits, noyaux, feuilles, bourgeons, mousses, céréales… Ces vestiges sont essentiels à la compréhension de l’environnement préhistorique, flore locale cultivée ou sauvage, paléoenvironnement des sites de fouilles, les pratiques agricoles, l’alimentation, les modes de cuisson, les préparations culinaires, etc. Les carpologues définissent aussi les déplacements des populations, les espèces indigènes présentes, les contacts culturels, les migrations, les échanges commerciaux, les rites funéraires.
Sous la houlette de Marie, les participants ont fouillé et tamisé le sable pour y retrouver les petits éléments végétaux qui y ont été cachés, pour les analyser et les répertorier exactement comme les professionnels, tout en apprenant les arcanes de cette discipline passionnante, qui ouvre une fenêtre sur la vie des hommes des premiers âges.


