Le SCoT validé par le Pays Sud Toulousain

Le 28 avril dernier, le Pays Sud Toulousain a marqué un tournant important dans sa stratégie d’aménagement du territoire avec l’arrêt du nouveau Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). Ce document, destiné à orienter le développement des 100 communes du territoire, a été validé par une large majorité du Conseil Syndical, avec 32 votes pour et 10 contre.

Après près de six années de réflexions, de débats et de concertations, ce projet ambitieux voit le jour grâce à l’implication conjointe d’élus, de citoyens, de partenaires locaux et d’experts techniques, notamment ceux de Haute Garonne Ingénierie. En tout, plus de 90 réunions ont été nécessaires pour bâtir un cadre partagé et structurant à l’échelle du territoire.

Le nouveau SCoT coordonne les documents d’urbanisme locaux comme les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme), il trace également les grandes lignes d’un développement stratégique. Parmi les priorités affirmées : la préservation des ressources naturelles et du patrimoine local, l’adaptation au changement climatique, le bien-être des habitants, et une plus grande autonomie du territoire face aux défis à venir.

Le Pays Sud Toulousain, qui réunit les communautés de communes de Cœur de Garonne, du Volvestre et du Bassin Auterivain, avance ainsi vers un avenir plus coordonné et durable, au service de près de 100 000 citoyens.Mais ce n’est pas encore la fin du processus. Une enquête publique est prévue à l’automne 2025 pour permettre aux habitantes et habitants de donner leur avis. Les observations recueillies pourraient conduire à des ajustements avant l’adoption définitive du document, attendue pour 2026. Cette adoption, bien que largement approuvée (32 voix pour, 10 contre), n’a pas été sans débats.

Un mois d’avril sous tension

Le 31 mars, à quelques semaines du vote, une réunion s’est tenue pour débattre des enjeux du futur SCoT. Les élus locaux y ont exprimé leurs inquiétudes face aux restrictions imposées par la loi TRACE, qui limite fortement les surfaces constructibles afin de préserver les terres agricoles. Face à des élus partagés entre scepticisme et opposition, les représentants du Pays Sud Toulousain ont rappelé les risques d’un rejet du document : pertes de subventions (plus de 68 000 €) et blocage des autorisations d’urbanisme dès 2028, faute de conformité avec la loi Climat.

Pour accompagner les communes, des outils comme l’OCS GE (une cartographie fine de l’usage des sols) ont été proposés. Mais le principe de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) continue de susciter des doutes quant à sa faisabilité dans les zones rurales…

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