Projet industriel forestier à Estadens : Les habitants inquiets!

Alexis Saurine expose que l’étude de l’implantation est en discussion avec la Communauté de Commune CGS depuis trois ans
Alexis Saurine expose que l’étude de l’implantation est en discussion avec la Communauté de Commune CGS depuis trois ans

Un projet forestier innovant à Estadens et des habitants de la commune inquiets !

Le 15 novembre une quarantaine de personnes se sont rassemblées à la mairie d’Estadens pour écouter la présentation du projet de l’entreprise Cimaj, première productrice en France de buches de bois densifiées. Il s’agit de créer une nouvelle unité de production de 12 000 tonnes annuelle. L’un des trois porteurs du projet de l’entreprise Alexis Saurine est venu à la demande des habitants. Il a déroulé devant l’assistance visiblement inquiète les arguments, avec l’aisance d’une personne qui maitrise son sujet, et une conviction affirmée sur la vertu écologique du projet. Devant les questions pressantes des habitants qui fusent, Alexis Saurine explique le procédé innovant : « C’est un procédé vertueux de valorisation de déchets de bois dans un premier temps. Dans un deuxième temps nous nous orienterons sur les essences de bois peu rentables prélevées dans la forêt. La valorisation est faite par un procédé de pression mécanique qui évacue l’eau.  La densité en est ainsi augmentée et la capacité combustible devient équivalente à des buches de forte densité ».

Alexis Saurine expose que l’étude de l’implantation est en discussion avec la Communauté de Commune CGS depuis trois ans. Les habitants explosent : « Nous n’avons qu’un mois pour exposer notre avis et la première pierre va être posée dans les jours qui viennent ? », « Ce sont nos impôts qui financent cette implantation et nous ne sommes même pas au courant ? », « C’était destiné à l’installation d’artisans locaux et nous nous retrouvons avec une usine de transformation ? ». Aux questions techniques concernant l’approvisionnement en sciures par la Cellulose de Saint-Gaudens et le fait que ce site est classé en « Risques Seveso »  Alexis Saurine explique que la sciure utilisée ne vient pas du même chemin que la fabrication de la pâte à papier : « Il s’agit d’un déchet direct du bois usiné sans avoir subi de traitement ».

Une personne de l’assistance rappelle qu’il existe d’autres sites possibles plus appropriés pour la circulation alternée des camions, avec qui plus est, la proximité de l’autoroute à Saint-Martory, avec des emplacements disponibles. Alexis Saurine  dit entendre les arguments de l’assistance, plus particulièrement la possibilité de s’implanter à Saint-Martory : « J’ignorai cette possibilité ! » Des personnes évoquent que des habitants prévoient de déménager devant cette situation et la dévalorisation de leur bien probable s’il se confirme l’implantation de l’usine de transformation. Il est convenu à l’issue de la réunion de la création d’un collectif pour établir une négociation avec les instances de décision de la mise à disposition du terrain du Cap d’Arbon. L’assemblée projette de se constituer en collectif : « On ne se laissera pas faire ! », « On remuera ciel et terre ! » nous pouvions entendre.

Ce projet est à l’étude depuis 3 ans. C’est le 28 octobre que la population en est avisée par l’application Panneau Pocket. Le dossier est déposé, à la mairie d’Estadens, en vue d’une consultation publique, du mardi 19 novembre au mardi 17 décembre inclus entre 9 h et 17h aux jours et heures d’ouverture de la mairie. Le public pourra formuler ces observations sur un registre ouvert à cet effet ou les adresser par voie postale au service concerné ou par courrier électronique:

Une réunion d’information à la Mairie d’Estadens organisée par la Communauté de Commune Cagire Garonne Salat est prévue jeudi 21 novembre à 17h.

Notes : Cette usine se situerait dans la ZAC du Cap d’Arbon à Estadens sur un terrain de 12 000m2. Huit emplois de cariste seraient créés par un recrutement local. Création d’une entreprise de sylviculture en janvier 2024 à Chein-Dessus par l’un des porteurs du projet du Cap d’Arbon Alexis Saurine. Le concept vertueux serait « Une sylviculture douce » se distinguant des pratiques lourdes de l’exploitation forestière classique selon Alexis Saurine. Une cheminée de 11 m de haut qui fumera tout le temps.

 

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