Carbonne : Que devient le projet de cantine scolaire ? Est-il un bon projet ?

M.C. Tempesta maire adjoint Carbonne, Philippe Calléja maire de Saverdun, Patrick Ancelin responsable de restauration
M.C. Tempesta maire adjoint Carbonne, Philippe Calléja maire de Saverdun, Patrick Ancelin responsable de restauration

Depuis sa mise en place, force est de constater que la municipalité de Carbonne est restée très silencieuse, sur les 2 nouvelles cantines scolaires, projet pourtant considéré comme majeur avec une forte dimension politique assumée. Coût réel de l’investissement et du fonctionnement et conséquences sur le budget sont restées lettre morte. Parents et élèves sont-ils satisfaits, on ne sait encore ? Pourtant d’autres élus s’y sont intéressés. C’est ainsi que Philippe Calléja maire de Saverdun s’est déplacé à Carbonne pour constater l’efficience de la production des légumes au sein de serres municipales devant couvrir une grande partie des besoins des cantines scolaires. Il était accompagné de la responsable de la restauration Patrick Ancelin et d’Agnès Duguine, chargée du projet alimentaire durable de cette commune ariégeoise. Nous avons rencontré à cette occasion Marie Caroline Tempesta première adjointe au maire en charge des écoles et chargée du suivi de ce projet. Interview

PR : Marie Caroline Tempesta, alors cette visite a-t-elle intéressé vos visiteurs ?

MCT : Ce fut une expérience très enrichissante pour eux de prendre connaissance de notre projet sur la restauration scolaire à partir de légumes produits dans notre régie maraîchère municipale. Il s’agit d’un projet pionnier sur notre territoire qui commence à servir d’exemple. Ils sont repartis enchantés et convaincus.

La régie produit-elle l’ensemble de vos apports nécessaires pour la cuisine ?

Nous confectionnons 500 repas par jour et la régie a produit cette année près de 38 % de nos besoins en légumes et a pour objectif de croître davantage dans le mois à venir pour atteindre 80 % de nos besoins à terme. Nous avons pour cela embauché un agent supplémentaire à la régie maraîchère. En complément nous faisons appel à des producteurs locaux pour rester cohérent dans le choix des circuits courts.

Cela est-il en concordance avec les premiers enjeux de votre projet ?

Effectivement notre premier enjeu était de parfaitement maîtriser la qualité de ce que l’on sert tous les jours aux enfants qui mangent à la cantine. Pour ce faire il fallait que nous puissions cuisiner sur place et que l’on se serve de produits que l’on a choisis. Quoi de mieux que de les cultiver nous-mêmes ?

Il est important de préciser qu’aux prémices de ce projet, notre ambition était de travailler sur l’éducation à l’alimentation de nos enfants. Pari gagné puisque les enseignants accompagnent les enfants qui viennent visiter la régie maraîchère. Ils cueillent des légumes qui seront cuisinés le midi même les mangeant de fait avec un immense plaisir à la cantine. Des projets pédagogiques sont nés en conformité avec le programme de l’éducation nationale. Un cercle vertueux

Parents et enfants sont-ils satisfaits ?

Nous avons souhaité bien entendu avoir leur retour qui est essentiel. Pour cela nous avons élaboré un questionnaire que nous avons distribué. Des résultats plus que satisfaisants : 78 % des enfants aiment manger aujourd’hui à la cantine. Nous travaillons beaucoup sur le gaspillage alimentaire et ce nouveau fonctionnement permet de réduire de façon significative les déchets. Il suffit de regarder les assiettes des enfants à la fin du repas. Nous les initions à de nouvelles saveurs et en hiver les soupes de légumes sont très appréciées. Une vraie satisfaction de les voir manger ainsi. Les parents d’élèves ont pu venir sur place se familiariser avec le projet et manger sur place. Ce sont des félicitations qui nous ont été adressées.

 

 

 

 

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