Aspet : Exposition de l’Atelier du temps libre, Giani Burattoni et le travail de ses élèves

Le vernissage de l’exposition de peinture de l’atelier du temps libre animé par Giani Burattoni – Aspet 19 juillet dans le cadre de « Aspet s’expose »

Nous pouvions découvrir 14 œuvres exposées, nous plongeant dans un véritable décorum romain couvrant l’angle de deux murs de la salle.

Rencontre avec le conducteur de ce travail collectif, Giani Burattoni.

Petite République : Quelle est la particularité de ce travail ?

« Les œuvres sont faites sur du tissus libre, qui n’est pas apprêté, du coton sur lequel on applique différentes techniques. On emploie le pinceau, l’éponge. Nous nous sommes donné comme cadre de référence celui de la peintre de l’Antiquité romaine ».

Chacune toile semble semblable à la suivante et pourtant bien personnelle ?

« On ne donne pas un sujet. Nous avons lu quelques poètes anciens où l’on parle des dieux, en particulier ce grand poème de Heinrich Heine où il dit que les dieux sont partis en exil, avec un certain humour de son temps, en 1825 où il était lui-même en exil. Il site Apollon qui n’est même plus architecte, mais un maçon revenu à la condition humaine. Le sujet a émoustillé les élèves, ce thème de lutte entre les forces de l’Olympe et les forces du bas, qui donne comme résultat par exemple : un hamburger qui part vers le ciel ».

Comment sont obtenus ces tons naturels qui rendent si homogène l’exposition ?

« La difficulté a été de maîtriser l’usage des pigments naturels, que l’on trouve ici, l’oxyde de fer, le charbon de bois pour le noir, de la terre que l’on écrase, un peu de colle, que chacun a modulé, aussi pilé. Ma crainte au départ sur ce thème fut d’aller dans le pompeux, mais nous sommes restés sur le registre de l’humour».

Vous enseignez depuis longtemps à Aspet ?

« J’ai d’abord enseigné à l’Université à Paris 8 sur un autre genre, mais ensuite j’ai enseigné à l’école d’architecture, où je questionnais sur la faillite totale de l’urbanisme, suggérant qu’il serait plus intéressant de faire appel à des jardiniers, des paysagistes. Quand j’ai été sollicité pour enseigner la peinture ici, ce fut dans l’objectif d’exposer, la peinture est faite pour être regardée. Mes élèves me suivent depuis quatre années, avec une nouvelle arrivée cette année qui a découvert l’aquarelle, en plongeant dedans comme on se jette dans l’eau ».

Votre orientation pédagogique, dans quel genre situez -vous ce travail?

« On reste dans du figuratif, je dis allusif ou référentiel. La référence se situe à l’intérieur du sujet comme dans la structure qui tient le sujet ».

L’ensemble des toiles aux formats identiques avec des frises dans le style antique contiennent chacune une expression propre, mais s’intégrant harmonieusement dans l’ensemble par la communauté de style.

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