Martres-Tolosane: Sacré-Profane « exposition du 23 juin au 17 septembre 2023 » au grand presbytère

Sacré-Profane: Ces termes définissent deux réalités bien distinctes. Entre autres, le sacré est absolu et éternel, alors que le profane est séculier et temporel. Logé dans le Grand Presbytère, salle dédiée à l’art contemporain et aux métiers d’Arts de la commune de Martres-Tolosane, ce parcours d’exposition met en scène la confrontation peinture-sculpture dans le rapport à l’espace, au temps, à la sensorialité. La projection de deux artistes, qui à l’instar du couple Sacré-Profane, joue avec l’opposition de la dualité et de l’unité au travers d’une vision, essence d’un combat intérieur, vitaliste et plein d’espoir. Dualité architecturale du Grand Presbytère, ancienne maison curiale, reconvertie en Centre d’art contemporain. Dualité artistique, avec la vision du peintre en deux dimensions et celle du sculpteur tridimensionnelle. Dualité de deux artistes habités par un art personnel et existentiel. Fragiles silhouettes filamenteuses qui figent le mouvement dans l’immobilité pour l’un. Silhouettes humaines omniprésentes mais multiformes, pleines de joies et de cicatrices pour l’autre. Dualité des principes encore, avec la dualité de l’ombre et de la lumière où Priscille Deborah fait le choix du côté lumineux de la lune. Dualité enfin des courbes et des droites aux antipodes des cercles, cycles sans fin du changement, initiés par Jean-Pierre Batret. Pour autant, règne une unité esthétique dans cette double exposition. Unité « Sacré-Profane », c’est créer une image à partir de plusieurs. Faire naître un récit qui entrecroise des éléments initialement déconnectés et faire en sorte que le propos reste le même. Un peintre, un sculpteur, deux artistes, mais une unité de discussion. Unité qui conduit à une perturbation du regard du spectateur sur le monde, à en montrer tout le mystère, à lui donner une charge divine. Unité de vision de deux artistes qui ne souhaitent pas réduire le monde à ses apparences finies et mesurables. « Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent »

Charles Baudelaire—Les Fleurs du Mal

Priscille DEBORAH

Priscille Deborah est peintre, performeuse, plasticienne protéiforme. Triple amputée depuis 17 ans, elle a choisi le côté lumineux de la lune, celui où elle s’exprime sans s’inquiéter du regard de l’autre. C’est une battante, une femme libre, sa peinture est à son image, pleine de cicatrices, pleine de joie, pleine de vie. La démarche de Priscille Deborah est un voyage initiatique à la recherche de l’origine de l’homme. Sa peinture pénètre les tréfonds de l’histoire individuelle pour atteindre les racines de l’humanité. La silhouette humaine est omniprésente dans ses toiles ou ses encres mais elle est multiforme. Ses personnages à tête d’animal, avec 2, 3 ou 4 membres, enfants et adultes sont ici à la fête, à moins que ce soit une danse macabre ? Les couleurs vives et le dynamisme des lignes sont un hymne à la vie. « Mes personnages apparaissent, étranges et familiers, mi-mangas, mi-aborigènes, se rassemblent de façon festive, dansent et honorent la vie. Ma peinture est une invitation au voyage pour tous ceux qui n’osent pas. » À 48 ans, Priscille Deborah, artiste reconnue et autodidacte, est la première peintre française bionique. Amputée de trois membres, elle peint ses toiles à son rythme, depuis le Tarn, où elle vit. “Je peins depuis mon fauteuil roulant manuel qui est comme le prolongement de mon corps et qui me permet d’avancer, de reculer de manière fluide par rapport à ma toile”, nous explique-t-elle lors d’un entretien. Priscille Deborah.

Jean-Pierre BATRET

Tout commence en la matière en 1996, alors que JP fête ses 28 ans. Originaire de Metz, c’est à Saint Paul de Vence qu’il s’installe et découvre ce berceau des arts de renommée internationale. Ce lieu inédit deviendra son ancrage. Passionné de voyages et de rencontres autant que d’ Arts, c’est tout naturellement que cet autodidacte s’initie à la peinture et à la sculpture auprès des artistes et des galeries pour lesquelles il travaille depuis plusieurs décennies. Mu par une énergie créative et par le travail à la fois traditionnel, figuratif et abstrait. C’est de la terre, du bois, mais aussi le fer et autres composites récupérés et recyclés qu’il aspire à transcender ses essentiels : unité, grâce, poésie et harmonie. Ses sculptures finalisées en bronze, matière immuable au jeu chromatique des patines, sont des « gardiens ». Regardeurs de notre humanité, ethnies imaginaires, nomades et intemporels, ces personnages oniriques nous invitent à la sérénité, la sensualité, à l’éveil et au partage autant qu’au voyage. L’un des artistes phares de l’après-guerre semble avoir touché la sensibilité artistique de Jean-Pierre Batret. Il s’agit de l’artiste suisse Alberto Giacometti. Très caractéristiques, les œuvres de cet artiste iconique se reconnaissent dans les hautes figures filiformes dites de « figures en épingles ». Les hauts socles qui les supportent laissent place à des silhouettes élancées vers le ciel. Telles des tiges à l’anatomie proportionnée et aux regards saisissants, les personnages de Jean-Pierre Batret évoquent ceux imaginés par l’artiste moderne. Giacometti était un homme intéressé par la réflexion philosophique qui s’inscrit dans des thèmes tels que la condition humaine, l’existentialisme et la phénoménologie. Ces questionnements sont également au cœur du travail de Jean-Pierre Batret.

Autour de l’exposition:

Musée archéologique du donjon en juillet et en août:
Au cœur de la bastide, les épais murs du donjon médiéval abritent sur trois étages des copies en résine et
poudre de marbre de chefs d’œuvre antiques (portraitsd’empereurs, divinités païennes, travaux d’Hercule) mis
au jour au XIXe à Chiragan, sur la commune de Martres-Tolosane, dont les originaux sont conservés au musée
Saint-Raymond de Toulouse.
Dans l’espace étroit de cette tour, elles s’offrent à nous sous un nouveau regard.
Entrée gratuite, visite libre ou guidée.
Ouvert tous les jours, de 10h à 12h30, et de 13h 30 à 18h.

Également en juillet et en août: Le Plaisir de peindre l’aquarelle.
Séances d’aquarelle dans le jardin du Grand Presbytère
Séances ouvertes à tous niveaux.
Avec Josiane Motreff , les mercredis et jeudis matin et Salvador Cavalle, les mardis après-midi
Places limitées sur réservation
Renseignements, tarifs et inscriptions au Grand Presbytère au 05.61.87.64.93

 

 

Le Grand Presbytère, Martres-Tolosane

Ancienne maison curiale qui connut des fortunes diverses… il devient Le Grand Presbytère Composante majeure de l’identité de Martres-Tolosane, le Grand Presbytère est devenu le symbole de son esprit fertile, de sa volonté d’ouverture et de sa modernité.
Salle d’exposition municipale dédiée aux Métiers d’Art et à l’Art Contemporain située au cœur historique de Martres-Tolosane, le Grand Presbytère a pour mission d’enrichir le patrimoine historique et culturel de la cité artiste. Son emplacement côtoie les antiques sarcophages gisant en l’église, sur une terre empreinte de siècles d’histoire, une terre dont est issue la faïence qui a contribué à la renommée de Martres-Tolosane. En proposant des expositions qui défilent au fil des saisons, le Grand Presbytère représente son essence et sa singularité en exprimant le droit de tout un chacun au beau et en offrant la culture à tous en privilégiant le champ du savoir.
Ouverte en 2015, cette salle d’exposition , partage cette conviction que l’on éprouve toujours de la joie à fréquenter des œuvres, des artistes et leurs univers, car l’art est un outil formidable pour rêver le monde et le comprendre. L’art ne laisse jamais insensible.
Pour se faire, le Grand Presbytère accueille des expositions temporaires qui véhiculent des valeurs liées à l’action culturelle qu’elle soit actuelle, contemporaine et historique mais également un rôle d’éducation et d’ouverture à l’art.
Le respect de cette mission est fondamental.
Ce sont ces paramètres qui forment le cadre dans lequel les expositions sont développées.
Le choix de l’exposition temporaire permet à cette institution communale de diversifier les publics et de maintenir l’intérêt de ses visiteurs et favorise l’expérimentation sur le plan de sa thématique et de sa mise en scène.
Une devise : « Donnons à aimer et à voir l’art au plus grand nombre, car la culture demeure un outil précieux d’ émancipation individuelle et collective ».
Tous publics.

Renseignements pratiques:

Le Grand Presbytère 
Place Henri Dulion
31220 Martres-Tolosane
 Tél. 05.61.87.64.93 
Contact : 
https://www.facebook.com/profile.php?id=100009154732883

Accès• En voiture:
Depuis Toulouse, A64, sortie n°22.
Depuis Tarbes, A64, sortie n°21.

• En train, vous pouvez descendre en gare de
Martres-Tolosane.
Consulter horaires SNCF
• En bus, grâce au réseau Arc en Ciel mis en
place par le Conseil Départemental de la Haute
-Garonne.
La ligne n° 79 dessert Martres-Tolosane.
Consulter horaires bus
Tarifs
Les visites de groupes ou d’individuels sont gratuites.
Les espaces d’exposition sont ouvert tous les jours de 10
heures à 12h 30 et de 13h 30 à 18h

 

 

 

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