La sécurité et la justice en question en Comminges et à Montréjeau en particulier

De g à d : P. Masson, X. Chialvo, J. Dahan, C. Amunzateguy, E. Miquel et F. Zimmer

C’est à la demande de Christophe Amunzateguy, procureur de la République à Saint Gaudens qu’une réunion publique ayant pour thème la justice et la sécurité était organisée ce jeudi 8 décembre.

Sécurité, insécurité, justice, sont des mots qui reviennent très souvent dans la bouche des Montréjeaulais et Montréjeaulaises. Et pourtant, ils n’étaient qu’une quarantaine, dont beaucoup d’élus, à assister à cette réunion pourtant très intéressante et enrichissante.

Autour du procureur de la République, François Zimmer, chef d’escadron à la gendarmerie de Saint Gaudens, Jacques Dahan, délégué du procureur, Eric Miquel, maire et les deux agents de la police municipale de Montréjeau (Xavier Chialvo, chef de poste et Philippe Masson, ASVP).

Le tribunal de Saint-Gaudens est le vôtre

« J’ai toujours voulu organiser des réunions comme celle-ci », indique le procureur. « C’est la seconde après Cazères. M. le maire y a tout de suite été favorable. »

A plusieurs reprises, M. Amunzateguy fait remarquer que le tribunal de Saint-Gaudens, c’est le vôtre. Un tribunal, comme il le fait remarquer, qui renaît de ses cendres et qui a une activité croissante. Une équipe dynamique le compose pour traiter les quelques 5.000 procédures pénales annuelles. La justice de proximité, celle qui intéresse le public présent, représente 1 500 procédures/an. Le tribunal de Saint-Gaudens, selon le procureur, n’est pas en difficulté. Les délais d’attente y sont raisonnables (4 mois contre 12 à 18 mois dans d’autres ressorts). Il intervient sur 231 communes.

 Le tribunal soutient les élus, qui méritent le respect.

La délinquance est certes moins violente qu’à Toulouse, « mais il y aura toujours une réponse pénale. J’y tiens. Tous les actes de petites et moyennes délinquances, peuvent faire l’objet d’une comparution immédiate. »

Toutes les incivilités ont une réponse pénale. Avec à la clé, pas forcément de la prison, mais des mesures adaptées et graduées.

Gendarmerie, police et police municipale sont sur un pied d’égalité pour Christophe Amunzateguy.

100 gendarmes sur le territoire

« Le territoire est vaste et étendu », affirme le commandant Zimmer. « On essaie d’être présents partout avec 100 gendarmes (cinq à la brigade de Montréjeau). Je privilégie le terrain et je suis à l’écoute du territoire. Celui-ci est un lieu de passage, donc compliqué. Le bilan après dix-huit mois à la tête de l’escadron est positif. »  Les brigades de Saint-Gaudens, Barbazan et Montréjeau représentent un tiers de l’activité de la gendarmerie de la Haute-Garonne. « Nous sommes présents et nous avons besoin de vous. »

Plusieurs interventions de personnes dans le public. « Lorsque j’assiste à une réunion le soir, je me fais accompagner à ma voiture. Des personnes et des chiens sur les trottoirs. Je ne me sens pas en sécurité. » Une autre interroge sur la sécurité routière, les voitures qui passent trop vite en centre-ville (et pas que).

Le maire de Gourdan-Polignan, Patrick Saulneron, souhaiterait un éducateur de rues pour les jeunes (le procureure répond que ce n’est pas de son ressort. Voir avec un service civique). Jérôme Baron, directeur du CFA du Comminges parle du problèmes des stupéfiants autour de son établissement et du lycée. Martine Tarrissan, adjointe à la mairie de Montréjeau, interpelle le commandant Zimmer en lui indiquant que les gens lassés de ne pas avoir de réponses à leurs demandes, n’appelaient plus la gendarmerie.

La police municipale : un rôle important à jouer.

Jacques Dahan, dans son intervention, dit s’appuyer énormément sur la police municipale. Il traite tout ce qui n’arrive pas au tribunal et certaines des sanctions sont des travaux réalisés au profit de la commune. Il tien une permanence à la police municipale en recevant les personnes qui le souhaitent.

Xavier Chialvo  dit être à l’entière disposition de la population (06 47 62 39 05 et 06 47 62 61 84). « Il ne faut pas hésiter à solliciter la police municipale.  Je m’estime chanceux d’être à Montréjeau, car la gendarmerie nous respecte. Ce qui n’est pas le cas ailleurs. On a des moyens pour travailler. »

Les différents intervenants de cette soirée sont ravis de cette rencontre avec la population. « Nous devons prendre date pour une réunion similaire. Je serai ravi de revenir », déclare le procureur en conclusion.

En cas d’incivilités, ne pas hésiter à faire remonter l’information. Que ce soir auprès de la police municipale (numéros d’appel ci-dessus), ou à la gendarmerie, il faut alors composer le 17.

 

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