Cier de Rivière : André Debrowski, chevalier de la Légion d’honneur

Lors de la cérémonie commémorant l’armistice du 11 novembre 1918, André Debrowski se voyait remettre la Légion d’honneur des mains d’Amédée Cape.

La promotion du 60ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie

La cérémonie revêtait un caractère particulier et très rare. En effet, le capitaine Bernard Maury, chevalier de la Légion d’honneur, le remettant Amédée Cape et le décoré André Debrowski sont tous trois Médaillés militaires. Ils sont membres de la 1643ème section de Saint Gaudens qui doit prendre sa part dans cette consécration élogieuse et patriotique.

Dans son intervention, Amédée Cape revient sur la promotion spéciale du 60ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, du 14 octobre 2022, qui va faire sortir de l’ombre des héros oubliés.

« Nous devons saluer cette décision particulière du grand maître de la Légion d’honneur qui a fait son devoir de justice. »

Le Béret vert André Debrowski

Il présente ensuite le récipiendaire. 90 ans, ancien combattant d’Algérie, combattant d’élite dans les commandos de marine, un béret vert.  Ce fils d’émigré polonais venus extraire le charbon dans les mines du Nord et travailler la betterave à sucre, a eu une vie rude. Cela va lui forger sa personnalité et ancrer en lui les principes de détermination et de rigueur. « L’appel de la mer hante sa jeunesse, la voie est tracée, il signe un contrat avec la marine. Il va frapper fort au plus haut, il vise les commandos. » L’apprentissage est long et difficile, la sélection impitoyable. André va coiffer avec fierté le béret vert.

Officier de police judiciaire

Il participe à la fin de la guerre d’Indochine et part ensuite pour le djebel, en Algérie.  « Il est impossible d’imaginer ou de raconter le périple d’un commando en ces temps-là, mais les bananes qui ornent sa poitrine vous en diront beaucoup plus long sur le combattant, car dans ces unités de choc prestigieuses, les clous valent plus cher qu’ailleurs. »

André va faire ensuite une carrière chez les CRS, puis chez les gardiens de la paix où il devient Officier de police judiciaire après un concours. Il terminera sa carrière comme commandant à Mazamet. Il se retire alors à Mazamet.

Je fais un rêve…

En 2003, André reçoit des mains de son fils général (décédé depuis), la Médaille militaire.

André prend la parole pour remercier tout d’abord Amédée Cape « son devancier », et le capitaine Maury, son parrain.

« Il est 20h ce vendredi 14 octobre lorsque mon téléphone sonne. Jean Salkinoff, président des Médaillés militaires à l’appareil. Bonsoir André, je te félicite chaleureusement pour l’attribution de la Légion d’honneur. Je reste sans voix. Totalement surpris…/… La plus prestigieuse des décorations vient de m’être décernée. C’est vraiment trop d’honneur. Je fais un rêve. »

Il termine sa prise de parole en remerciant Jean Salnikoff, Didier, la cheville ouvrière, ses amis adhérents, la municipalité de Saint Gaudens qui ont organisé cette belle cérémonie « qui restera  gravée dans ma mémoire. »

« Et enfin, puisque l’occasion m’est offerte, je voudrais redire mon profond attachement pour mon pays d’adoption, ma patrie, la France qui m’a tant donné. »

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